Libye : Risques d’une nouvelle escalade militaire malgré les discussions politiques en cours

Courrier arabe

En Libye, le général à la retraite, Khalifa Haftar, a annoncé être en possession de nouvelles armes développées, poussant les observateurs à redouter l’effondrement des accords qui tenter de trouver une résolution politique à la crise qui accable le pays.

Des sources libyennes ont raconté, au journal al-Araby al-Jadeed que «les rencontres qu’avaient eu les représentants du Haut conseil d’Etat libyens et ceux du parlement de Tobrouk, au Maroc, pourront être relancées, pour discuter au sujet des personnalités qui occuperont les postes souverains au pays».

Elles ont également affirmé que «depuis Genève, le comité onusien était occupé à organiser les pourparlers des comités militaires des 5+5, dans le but de parvenir à un accord au sujet de la démilitarisation des villes de Syrte et d’al-Jofrah», signalant que «les représentants de Haftar étaient responsables du retard que les discussions avaient accusées».

«En parallèle, le comité onusien prépare des rencontres où différentes personnalités politiques libyennes seront présentes pour discuter les dossiers qui traceront le futur parcours politique du pays, définir la formation du conseil présidentiel qui devra être détaché du Gouvernement d’union nationale GNA, et étaler le dossier qui permettra de coordonner une base constitutionnelle, préparant les futures élections présidentielles et parlementaires», ajouta les sources.

Armes et menaces

Par ailleurs, et dans le contexte de ce que les observateurs estimèrent être «une menace d’escalade envoyée par le camp de l’Est», le porte-parole des milices de Haftar, Ahmed al-Mismari, a annoncé que «les forces de l’Est disposait désormais de missiles soviétiques R17 complétement opérationnels, en plus des divers types d’artilleries et de missiles dont disposent déjà».

Les observateurs signalent que «les déclarations de Mismari faisaient référence aux armes que les milices de Haftar avaient reçues à Syrte et à al-Jofrah, dans le cadre des opérations de soutien militaire qui leur accordent la Russie et les Emirats arabes unis».

Pour eux, «les déclarations sont porteuses d’une menace implicite, surtout car elles se présentent avec la fin des discussions du Maroc, pour signaler qu’aucun progrès ne fut réalisé en faveur de Haftar et que de ce fait, il devait revenir à la solution militaire».

Sur ce, il importe de signaler que bien que les Américains soutiennent les discussions du Maroc, le chef du Bureau des affaires du Proche-Orient du Département d’État, David Schenker, signala lors de déclarations médiatiques, diffusées par la chaîne al-Hurra, que «la situation en Libye était compliquée et qu’elle risquait de faire une deuxième Syrie», soulignant que «la présence indirecte de la Russie était responsable de la dégradation».

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