Libye: Sous un risque de déstabiliser la région, le GNA demande un soutien militaire turc

Courrier arabe

Des sources libyennes ont affirmé que le Gouvernement d’union nationale (GNA) a demandé, à la Turquie, du soutien militaire technique et logistique. Un pas risquant d’agiter les pays voisins, selon les analystes.

Les sources ont rapporté aux médias: «L’action signifie que Tripoli a décidé d’activer l’accord militaire d’Ankara, signé dernièrement avec les Turques», et ont affirmé que le président turc «Recep Erdogan» avait accepté d’envoyer des renforts militaires au plus tôt possible.

Elles ont aussi signalé que le GNA avait également sollicité l’appui logistique de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis, insistant sur le fait qu’il soit la seule autorité légitime à importer des armes, à l’ombre de la loi d’interdiction d’armement imposée au pays, depuis 2011.

La Russie légitime sa présence en Libye, grâce aux Turques

Le président turc et son homologue russe ont annoncé une rencontre proche, entre les comités de leurs deux pays, pour discuter les évolutions en Libye.

Et à ce sujet, le Kremlin avait annoncé mardi, que «Poutine» discutera prochainement avec «Erdogan» un plan pour fournir une aide militaire au GNA.

De sa part, la présidence turque nota que «Poutine et Erdogan avaient eu, mardi, une conversation téléphonique, lors de laquelle ils discutèrent les évolutions en Libye», sans donner plus de détails sur les conclusions de l’entretien.

Un risque de déstabilisation régionale

Par ailleurs, plusieurs analystes redoutent que l’appel de soutien du GNA n’agite les pays voisins, comme l’Égypte, l’un des principaux pays opposant à l’accord d’Ankara, et l’un des principaux sponsors des milices armées de l’est libyen.

Ils redoutent aussi que le général à la retraite «Khalifa Haftar», ne fasse passer l’appel du GNA par une déclaration à la guerre, et ne s’acharne sur Tripoli, causant une grave crise humanitaire.

Ainsi, les observateurs espèrent que la communauté internationale interviendra rapidement, pour mettre fin au conflit, dont l’escalade devient alarmante, afin d’épargner les vies humaines et les sacrifices inutiles.

Quitter la version mobile