Libye : Une frégate française empêche un tanker lié aux Émirats arabes unis de charger du pétrole depuis Tobrouk

Courrier arabe

L’agence américaine Bloomberg a déclaré qu’une frégate française avait intercepté un tanker en route pour charger des produits pétroliers raffinés, depuis le port de Tobrouk dans l’est libyen, parlant de l’implication d’une compagnie enregistrée aux Émirats arabes unis (EAU).

L’agence rapporta, selon des diplomates occidentaux, que «le tanker intercepté jeudi se dirigeait vers le port de Tobrouk pour charger des produits pétroliers raffinés, dans le cadre d’un accord dont une compagnie enregistrée aux EAU fait partie».

Les sources signalèrent que «la frégate a empêché le tanker d’atteindre sa destination, ce qui l’avait poussé à errer dans la mer pendant près d’une semaine».

Les coulisses des faits

«La frégate Jean Bart de type Kassardjian était en opérationnelle dans le cadre de la mission de l’Union européenne «Irini», qui vise à activer le blocus d’armement imposé en Libye, et stopper les ventes illégales de pétrole qui peuvent financer les parties libyennes en conflit», nota l’agence selon ses sources.

Elle expliqua que «le 22 mai, la frégate avait intercepté le tanker, après avoir reçu des informations signalant qu’il partait à Tobrouk pour charger des produits pétroliers raffinés, dans le cadre d’un accord conclu au profit d’une compagnie enregistrée aux EAU».

«Les sources ont déclaré que le tanker n’a pas pu poursuivre sa mission mais ont affirmé qu’il se trouvait toujours dans la région», ajouta Bloomberg.

Les États-Unis s’impliquent

Les sources racontèrent aussi à l’agence que «les États-Unis et les Nations unies avaient émis des pressions en coulisses pour empêcher le tanker de terminer sa mission», affirmant qu’«un comité d’experts et une commission de sanction affiliée à l’ONU avaient mis en garde contre la violation du blocus d’armement».

Dans ce contexte, il importe de signaler qu’en Libye, les forces de Haftar contrôlent la zone du « Croissant pétrolier » et les principaux ports d’exportation de l’est, au moment où les institutions pétrolières sont dirigées par le GNA.

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