Libye: Williams et Aguila Salah appellent à un consensus rapide au sein de la commission de dialogue

L’émissaire des Nations unies par intérim pour la Libye, Stéphanie Williams, et le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Salah, ont souligné, mercredi, « la nécessité de parvenir à un consensus rapide au sein de la commission du Forum de dialogue politique libyen, pour en finir avec la division et aller de l’avant vers les élections ».

C’est ce qui ressort de l’entretien téléphonique entre Williams et Aguila Salah dans lequel ils ont discuté des derniers développements, indique la Mission onusienne en Libye dans un bref communiqué, publié sur sa page Facebook.

Aguila Salah fait face à des critiques libyennes pour son soutien à l’attaque ratée de la milice du putschiste, Khalifa Haftar, contre la capitale Tripoli (ouest), siège du gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Plus tôt dans la journée de mercredi, la deuxième réunion du quatrième round du Forum de dialogue politique, tenue par visioconférence, a pris fin.

Les participants à la réunion, ont convenu de tenir un vote, jeudi, pour choisir une proposition parmi les 12 propositions qui ont été soumises, concernant le mécanisme de candidature et de sélection de ceux qui occuperont les postes de président du Conseil de la présidence, des deux vice-présidents du Conseil et du Premier ministre.

Dans son allocution d’ouverture de cette réunion, Williams s’est adressée aux participants en ces termes : « Nombreux sont ceux qui croient que ce dialogue concerne uniquement le partage du pouvoir, mais en réalité, il s’agit de partager la responsabilité pour le bien des générations futures … (…) Je le dis et je le répète: « le temps n’est pas en votre faveur ».

Les participants au premier round du dialogue politique libyen, tenu à Tunis en novembre dernier, avaient convenu de tenir des élections législatives et présidentielle, le 24 décembre 2021.

Le dossier libyen connait une activité politique intense selon plusieurs processus, menés sous les auspices des Nations Unies, pour parvenir à un règlement qui met un terme à la division politique et institutionnelle qui a marqué la Libye depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

La Libye endure depuis des années un conflit armé sanglant. Les milices du général putschiste, Khalifa Haftar, avec l’appui de pays arabes et occidentaux, mènent une guerre contre le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, pour la légitimité et le pouvoir, ce qui a entraîné des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que des dégâts matériels considérables.

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