L’OMS classe les cigarettes électroniques comme « nocives »

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé alerte sur la nocivité du vapotage et appelle à sa régulation. Mais les avis divergent.

Le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) consacré au tabagisme n’en finit pas de faire du bruit. Remis fin juillet, financé par Bloomberg Philanthropies, il aborde les stratégies de sevrage, parmi lesquelles on trouve, entre autres, la cigarette électronique. Ce ne sont que deux pages sur 109. Largement reprises par les médias, leurs conclusions sont sans appel : « Les SEAN (systèmes électroniques d’administration de nicotine) sont incontestablement nocifs et doivent faire l’objet de régulation. »L’innocuité de la cigarette électronique est débattue depuis son apparition il y a une dizaine d’années, son rapport bénéfice/risques étant incertain. « Le niveau de risque n’a pas encore été estimé de façon concluante », ajoute le rapport.

Cette position de l’OMS a suscité de vives réactions, l’Académie nationale de pharmacie française la jugeant « incompréhensible ». La Fédération interprofessionnelle de la vape (Fivape) a dénoncé ces affirmations, tout comme l’association Sovape, qui parle de désinformation. La fédération France Vapotage, qui représente les fabricants, a fait de même, dans un communiqué intitulé « La vape sauve des vies, l’OMS l’oublie ». Pour Gérard Dubois, à l’origine d’un rapport de l’Académie de médecine sur le sujet en 2015, c’est une « faute de communication » de dire que c’est « incontestablement nocif ».

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