L’ONU condamne les violations des droits de l’homme contre les Rohingyas

L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé une résolution condamnant les actes haineux en Birmanie contre les musulmans Rohingyas et les autres minorités ethniques. L’ambassadeur birman aux Nations unies dénonce une « pression politique injustifiée ».

Arrestations arbitraires, viols, torture, morts en détention… Les Nations unies dénoncent des faits graves. Dans une résolution approuvée vendredi 27 décembre, l’organisation internationale a sommé le pays à majorité bouddhiste de mettre fin aux incitations à la haine contre ses minorités dans les États d’Arakan, de Kachin et du Shan.

« Ce projet de résolution est encore un exemple flagrant de deux poids, deux mesures… Une application sélective et discriminatoire des normes des droits de l’homme sur un pays membre. Il est délibérément conçu pour exercer une pression politique injustifiée sur la Birmanie », a contesté Hau Do Suan, l’ambassadeur birman aux Nations unies.

Le diplomate regrette que la décision de l’ONU ne prenne pas en considération la complexité de la situation dans son pays. « La résolution ne reconnaît pas la situation réelle sur le terrain et refuse de prendre en compte les efforts du gouvernement et du peuple birman ».

Plus de 700 000 Rohingyas ont fui leur pays en 2017

« Telle qu’elle est, la résolution sèmera les graines de la méfiance et aggravera la polarisation des différentes communautés de la région. Elle ne fera que nuire au processus de rapatriement des réfugiés et à la fragile paix et harmonie dans l’État de l’Arakan », a-t-il ajouté.

Cette résolution n’est pas légalement contraignante, cependant, elle permet à l’ONU d’exprimer son inquiétude face à la situation des Rohingyas au Bangladesh. En 2017, plus de 700 000 Rohingyas ont fui le pays à la suite de violences commises par les forces armées du pays.

Quitter la version mobile