Manifestations en Irak : 100 morts et des appels à la démission du gouvernement

Courrier arabe

En Irak, les manifestations populaires se poursuivent, affichant un bilan de 100 morts, au milieu des voix qui s’élèvent, appelant à la démission du gouvernement du premier-ministre «Adel Abdel-Mahdi», à l’image du chef politique «Moqtada al-Sadr».

Bien que les violences aient diminué ces deux derniers jours dans les différentes régions du pays, le centre de Bagdad, la capitale, n’a pas eu le temps de souffler, étant la scène d’affrontements continuels, entre les manifestants et les forces de l’ordre, et ces derniers lançant des bombes soniques et des bombes lacrymogènes, ont fait tombé au moins un mort et 10 blessés du côté des contestants, selon des témoins.

De même, l’agence turque «Anadolu» a rapporté, selon des sources médicales qu’ «un mort et des dizaines de manifestants blessés avaient succombé après avoir été attaqués, par les forces de l’ordre, avec des bombes lacrymogènes».

Moqtada al-Sadr appel à la démission du gouvernement

Dans ce contexte, le chef du Mouvement sadriste «Moqtada al-Sadr» a déclaré que l’insistance d’Abdel-Mahdi à rester dans son poste, malgré l’escalade des protestations, menaçait la situation au pays, mettant en garde contre un scénario syrien ou yéménite.

«Peuple révolutionnaire, ils disent que la démission d’Abdel-Mahdi aggravera la situation, moi je dis que sa présence ne résoudra pas la crise, mais elle fera de l’Irak une autre Syrie et un autre Yémen» avait-il noté lors d’un tweet sur son compte officiel, en affirmant ne plus vouloir faire partie des alliances gouvernementales.

Suite à ses déclarations, le premier-ministre, qui a clairement rejeté l’invitation appelant à la démission du gouvernement, envoya une lettre à «Moqtada al-Sadr» lui proposant une alliance avec le chef de l’organisation de «Badr», tout en gardant des réserves au sujet  de la proposition qu’al-Sadr annonça, parlant des élections nationales comme résolution à la crise.

Toutefois, il importe de signaler que la deuxième vague des protestations qui s’est relancée vendredi, dans plusieurs régions du pays, a fait plus de 100 morts, et mille blessés, sans que la moindre organisation humanitaire intervienne pour baisser les tensions.

Appelant à la destitution d’un gouvernement corrompu, les manifestations en sit-in depuis lundi, s’affirment prêts à rester dans les rues, jusqu’à ce que leurs proclamations soient entendues, «même s’ils devront tous mourir l’un après l’autre», avaient-ils déclaré.

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