Maroc: la police disperse une manifestation des enseignants contractuels

Les autorités marocaines ont procédé mardi à la dispersion d’une marche de protestation d’enseignants contractuels appelant à leur intégration dans la fonction publique et à l’amélioration de leur situation de travail.

C’est ce qui ressort des vidéos publiées par des enseignants et des journalistes sur les réseaux sociaux, consultées par l’Agence Anadolu, montrant le rassemblement protestataire organisé mardi à Rabat, à l’appel de la Coordination nationale des enseignants contractuels (non gouvernementale).

Des photos et des vidéos ont circulé sur la toile faisant état de l’arrestation d’un certain nombre de manifestants, tandis que les enseignants persévèrent dans leur action.

Les manifestants ont scandé des slogans appelant à « la liberté de manifester » et à « l’amélioration de leur situation de travail ».

De son côté, le gouvernorat de Rabat (relevant du ministère de l’Intérieur) a annoncé, par voie de communiqué, que «Tout attroupement ou rassemblement dans l’espace public est interdit, afin d’éviter toute violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire.

Le gouvernement marocain avait annoncé, lundi, la prolongation du couvre-feu nocturne de deux semaines supplémentaires dans le but de juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.

Le gouvernorat de Rabat a appelé « les organisateurs de ces rassemblements de protestation à la nécessité de respecter les mesures en vigueur, tout en les tenant pour responsables de tout ce qui pourrait résulter de toute action contraire».

En février 2018, le Premier ministre, Saad Eddine El Othmani, avait annoncé que «le contrat conclu avec les enseignants est définitif et pour une durée illimitée».

En 2017, le gouvernement marocain a lancé un programme d’emploi dans le secteur public dans le cadre d’un plan de contractualisation. Sa mise en œuvre a été lancée dans le secteur de l’éducation.

Depuis l’imposition de la contractualisation, des centaines de professeurs contractuels (plus de 100 000 selon les médias) ont participé à des marches de protestation dans différentes régions du pays, exigeant leur intégration dans le secteur public.

Le ministre marocain chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, avait critiqué la violence perpétrée lors de la dispersion d’un précédent rassemblement d’enseignants qui revendiquaient leur intégration dans la fonction publique.

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