Le compte «Môotaqali al-Ra’ay» (les prisonniers d’opinion), célèbre sur Twitter, a publié la mise à jour d’une liste des noms de 120 personnes, enfermés dans les prisons saoudiennes, depuis septembre 2017, affirmant par l’occasion que plusieurs prisonniers avaient été jugés lors de procès secrets «pour de fausses accusations».
Le compte qui s’intéresse aux situations des prisonniers d’opinion en Arabie saoudite a publié un tweet, mardi dernier, détaillant les noms de 120 prisonniers d’opinions, enfermés dans les prisons saoudiennes, depuis septembre 2017 à ce jour. Il signala que certains d’entre eux étaient toujours dans l’isolement, et que d’autres avaient été jugés, dans des procès secrets.
🔴 هام
ننشر لكم قائمة محدّثة بأسماء من تم التأكد من اعتقالهم حتى اليوم من معتقلي الرأي منذ سبتمبر 2017 وتضم 120 اسماً.
كثيرون منهم لا يزالون في العزل الانفرادي، وبعضهم خضع لمحاكمات سرية.
ننوه أن مئات آخرين لا تزال أسماؤهم مجهولة لأسباب أبرزها خشية العائلة من الكلام بسبب القمع. pic.twitter.com/uIssRYr7DH— معتقلي الرأي (@m3takl) February 4, 2020
«Nous soulignons que les noms de centaines d’autres n’ont pas été révélés pour diverses raisons, principalement parce que leurs familles ont peur de parler, redoutant la répression», avait-il ajouté, en déplorant la tyrannie des autorités.
«Môotaqali al-Ra’ay» ajouta sur un autre tweet: «Nous avons pu confirmer que le Tribunal pénal spécial avait soudainement décidé d’organiser des procès secrets, pour juger plusieurs prédicateurs et autres prisonniers».
🔴 عاجل
تأكد لنا أن المحكمة الجزائية المتخصصة قررت فجأة الإسراع بعقد جلسات محاكمة سرية لعدد من المشايخ ومعتقلي سبتمبر وآخرين – نتحفظ حالياً عن نشر الأسماء – وقد حددت لبعضهم خلال الشهرين القادمين جلسات للنطق بالحكم ضدهم على خلفية تُهم زائفة. pic.twitter.com/EPxSjNTEid— معتقلي الرأي (@m3takl) February 4, 2020
Insistant à ne pas publier les noms des prisonniers concernés, le compte affirma que «pour certains, le procès final sera dans deux mois», soulignant que plusieurs risquaient d’entre condamnés pour «de fausses accusations».
Dans ce contexte, il importe d’indiquer que plusieurs ONG humanitaires sont inquiétées au sujet des conditions de détentions des prisonniers d’opinion en Arabie saoudite, notamment du fait que les autorités saoudiennes ne révèlent jamais leurs noms ou le nombre et n’autorisent aucune instance locale ou internationale à les visiter ou à enquêter sur leur situation.