L’Union européenne (UE) a reconnu, jeudi, que ses membres ne disposaient pas de capacités militaires suffisantes pour faire face à des crises à l’instar de la situation en Afghanistan.
C’est ce qui ressort du discours du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, à l’occasion d’une conférence informelle des ministres de la défense de l’Union européenne en Slovénie, pour discuter du concept d’une force dite de « première entrée ».
« Le retrait occidental d’Afghanistan a été chaotique, mais il s’agit très probablement d’un catalyseur pour que les pays de l’Union européenne développent leurs défenses communes et disposent des capacités militaires suffisantes », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le besoin d’une défense européenne plus forte « est devenu plus urgent que jamais ».
Concept d’une force dite de « première entrée » :
Au cours de la réunion, les ministres de la défense de l’UE examinent une proposition présentée pour la première fois en mai dernier, qui vise à créer une force de 5 000 hommes.
Le ministre slovène de la Défense, Matej Tonin, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, a estimé que la force de « première entrée » pourrait compter entre 5 000 et 20 000 personnes.
Tandis que son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer a indiqué que ce qui s’est passé en Afghanistan démontre que les pays européens doivent devenir plus indépendants.
Les pays de l’Union européenne tentent de prouver qu’ils ont un poids politique et économique, à la mesure de la présence militaire et diplomatique.
En mai dernier, 14 pays européens, dont l’Allemagne et la France, ont proposé la formation d’une telle force, qui pourrait être dotée de navires et d’avions, pour soutenir les gouvernements étrangers démocratiques qui pourraient avoir besoin d’une aide urgente.
