L’armée libyenne a fait état, mardi, de son engagement à respecter la trêve parrainée par la communauté internationale, et ce, « malgré sa violation par le criminel de guerre Khalifa Haftar ».
Cette annonce a été relayée par une série de tweets publiés par le porte-parole de l’armée libyenne, Mohammed Gununu.
Le 23 octobre dernier, l’ONU avait annoncé que les deux protagonistes du conflit en Libye, avaient convenu d’un accord pour un cessez-le-feu durable, dans le cadre des pourparlers de la Commission militaire mixte libyenne tenus dans la ville suisse de Genève.
« Quiconque a commis un crime contre les Libyens, a sa place dans les salles d’audience et non dans les salles de dialogue et des pourparlers », a lancé le responsable militaire libyen.
Et la même source d’ajouter: « Nos forces sont engagées au respect de la trêve parrainée par la communauté internationale, mais le criminel de guerre Haftar a tenté (…) plus de 8 fois, de la violer dans l’axe de Syrte ».
« Haftar poursuit jusqu’à présent, ses opérations de mobilisation, de mise en place de fortifications et de camps militaires, et de transfert de mercenaires », a fait observer Mohammed Gununu.
Le porte-parole de l’armée libyenne a confirmé « le rejet de toute solution qui porte en elle implicitement toute présence ou toute trace du criminel de guerre Haftar ».
« Nous convenons et sommes attachés à l’annonce faite par le ministre de la Défense, Salaheddine Ali al-Namrouche, d’exclure les personnes accusées d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité (de tout poste de responsabilité) », a assuré le porte-parole.
Il a également fait savoir à cet effet que « l’armée libyenne continuera à mettre en œuvre les accords d’entrainement sécuritaire et militaire, et qu’elle est déterminée à le faire aujourd’hui plus que jamais, surtout s’il y a une volonté de respecter le cessez-le-feu et de rétablir la paix en Libye ».
Lundi, le ministre libyen de la Défense a menacé de se retirer de l’accord de cessez-le-feu dans le pays, en raison de l’imprudence et de l’impulsivité de Haftar.
L’armée libyenne avait annoncé, dimanche, que la milice du général putschiste, Khalifa Haftar, a visé l’un de ses camps dans la ville d’Ubari (964 km au sud de Tripoli).
Une nouvelle violation du cessez-le-feu par les milices de Haftar a eu lieu malgré les négociations sur les plans militaire et politique pour parvenir à une solution pacifique au conflit sanglant.
Depuis des années, le pays riche en pétrole est le théâtre d’un conflit armé, avec le soutien des pays arabes et occidentaux à la milice de Haftar. Ce conflit a provoqué des dégâts matériels et des pertes humaines considérables.