ONU : la liste de la honte contre les violations des droits de l’enfant exclut Riyad et Tel Aviv malgré leurs crimes contre les Yéménites et les Palestiniens  

Courrier arabe

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a rayé les noms de l’Arabie saoudite et d’Israël de la «liste de la honte», élaborée chaque année concernant les violations commises à l’encontre des droits de l’enfant dans le monde, malgré les violations commises contre les enfants au Yémen et en Palestine et mentionnées dans le rapport.

Le rapport annuel qui désigne les pays, les groupes et les entités qui violent les droits de l’enfant dans les zones en conflit armé, a également omis la Russie, malgré ses crimes commis en Syrie, au même titre que les États-Unis qui avaient enchaîné les crimes en Afghanistan.

Pourquoi l’Arabie saoudite n’a pas été mentionnée

Publié lundi, 15 juin, le rapport couvre les évènements de l’année 2019, toutefois, il a fait polémique en nommant le gouvernement yéménite et le groupe des Houthis, excluant la coalition arabe dirigée par Riyad bien qu’il ait signalé «qu’elle avait tué et mutilé plus de 222 enfants yéménites et attaqué à 4 reprises des écoles et des hôpitaux».

Sur ce, Virginia Gamba, la Représentante spéciale des Nations unies pour les enfants et les conflits armés, a expliqué, lors de la conférence de presse tenue en vidéo-conférence, à l’occasion du lancement du rapport, que «le nom de la coalition arabe, dirigée par l’Arabie saoudite, avait été retiré de la liste après la baisse considérable au niveau du nombre des victimes touchées par les frappes aériennes et grâce aux actions lancées par Riyad, dans le but de protéger les enfants».

Le rapport indique que «1447 enfants ont été tués et mutilés au Yémen par différentes parties», précisant que «313 d’entre eux étaient les victimes des Houthis, 222 de la coalition, 96 des forces gouvernementales, alors que la partie responsable des autres victimes n’a pas pu être identifiée».

Israël a également été épargné

Le rapport a également noté qu’« en Palestine, 3908 cas de violations commises à l’encontre des enfants palestiniens ont été confirmés», signalant que «les forces de l’occupation israélienne avaient tué 32 enfants et mutilé 1539 autres».

Face à cette situation, Guterres a appelé les autorités israéliennes «à calmer les esprits et à ne pas faire usage de la violence contre les enfants pour empêcher que de tels actes se produisent».

Il indiqua toutefois que «la détention des enfants n’était pas dans son champ d’activité», promettant de transférer l’affaire à l’UNICEF qui s’intéresse à ces sujets.

Il importe de noter que le rapport s’est principalement intéressé aux violations commises au Yémen, au Mali, en Afghanistan, en République centrafricaine, en Syrie, à Israël et en Palestine, estimant que « ces pays étaient là où les droits fondamentaux à l’intérieur des écoles et des hôpitaux n’étaient pas respectés».

Il signala que «77 enfants ont été tués et mutilés en Libye», et indiqua que «1454 enfants ont été tués et mutilés, en Syrie», portant le régime de Bachar al-Assad et ses alliés pour responsables de la moitié des victimes à Idlib.

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