OTAN : L’accord entre Kaboul et les Talibans est un « pas important » vers la paix

Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a salué l’accord conclu entre le gouvernement afghan et le Mouvement des Talibans, « pour aller de l’avant sur la voie des négociations de paix », le qualifiant de « pas courageux et important ».

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée par Stoltenberg, mercredi, à l’issue d’une réunion en visioconférence, qui a réuni les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN, et qui avait démarré mardi.

Stoltenberg a indiqué qu’il « s’agit d’un pas important vers la réalisation d’une paix politique et durable en Afghanistan, et tous les alliés de l’OTAN appuient le processus de paix ».

Nous souhaitons voir, a-t-il ajouté, « une plus grande et plus rapide marge de progression afin d’élaborer une feuille de route politique et de parvenir à un cessez-le-feu global en Afghanistan ».

« Nous estimons qu’il est possible de parvenir à une solution médiane entre les négociateurs afghans au sujet des questions difficiles », a souligné le Secrétaire général de l’organisation transatlantique, affirmant que « le peuple afghan veut la paix ».

Il a indiqué qu’il « existe encore un long chemin à parcourir et il faut surmonter certaines embûches, et là il s’agit d’un premier pas important et encourageant ».

« Le plus important dans l’accord consiste en ce qu’il représente le premier pas. C’est la première fois que les Talibans et le gouvernement afghan signent un document portant sur les modalités des pourparlers pour parvenir à une solution pacifique », a-t-il expliqué.

Plus tôt dans la journée du mercredi, des négociateurs du Mouvement des Talibans et du gouvernement afghan avaient annoncé la signature, dans la capitale qatarie Doha, d’un document pour aller de l’avant sur la voie des négociations de paix, selon des médias locaux.

Une chaîne de télévision afghane a rapporté, citant le Mouvement des Talibans et la délégation gouvernementale, que les négociateurs sont convenus, de commun accord, à arrêter les modalités procédurales des négociations de paix.

Sur un autre plan. Stoltenberg a évoqué le développement de la Chine, relevant que cette dernière « n’est pas l’ennemi de l’OTAN et que son développement est à même de créer de nombreuses opportunités ».

Il a tenu à rappeler que la Chine dispose du deuxième plus élevé budget de défense au monde mais, qu’elle viole les droits de l’Homme et fait preuve de « condescendance » dans son traitement d’autres Etats.

« Les démocraties similaires doivent penser à travailler ensemble, dès lors que nous avons un intérêt commun, dans le but de défendre nos valeurs », a-t-il souligné.

Stoltenberg a ajouté que « les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN sont parvenus à un consensus portant sur un rapport global traitant de la Chine, qui évalue le développement militaire de Pékin ».

S’agissant de la Russie, Soltenberg a relevé que cette dernière a renforcé sa présence militaire dans la zone de la mer Noire et dans la péninsule de la Crimée, région annexée par des voies illégales.

En contrepartie, a-t-il dit, « l’OTAN renforce sa présence terrestre, aérienne et maritime ».

La Russie avait annexé la péninsule de la Crimée, qui faisait partie de l’Ukraine, au terme d’un référendum unilatéral organisé dans la presqu’île, en date du 16 mars 2014, faisant peu de cartes des droits de l’Homme et des règles du droit international.

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