Quatre alpinistes ont péri ces derniers jours sur l’Everest, portant à huit jusqu’ici le nombre de décès cette saison sur le toit du monde encombré, ont annoncé vendredi les autorités et des organisateurs d’expéditions. La haute saison bat actuellement son plein sur la montagne de 8 848 m, au point que des embouteillages se forment à proximité du sommet où l’oxygène se raréfie. Entre fin avril et fin mai, la météo offre une courte fenêtre de conditions moins extrêmes et plus propices à l’ascension.

Kalpana Das, 52 ans, avait atteint le sommet mais elle est décédée jeudi après-midi tandis qu’elle descendait. Un autre grimpeur indien, Nihal Bagwan, 27 ans, a aussi trouvé la mort sur le chemin du retour. «Il était coincé dans l’embouteillage pendant plus de douze heures et était épuisé. Des guides sherpas l’ont ramené au camp 4 mais il a rendu son dernier souffle là-bas», a relaté Keshav Paudel de l’agence Peak Promotion.

De l’autre côté de la montagne, un alpiniste autrichien de 65 est mort sur la voie tibétaine, moins fréquentée que la népalaise, a annoncé son organisateur d’expédition.

La libéralisation de l’ascension par les autorités népalaises dans les années 1990 a encouragé des expéditions commerciales et multiplié les alpinistes sur les parois. Cette année, le Népal a émis pour la saison de printemps le nombre record de 381 permis, au prix unitaire de 11 000 dollars, selon les dernières données disponibles. Chaque titulaire d’un permis étant accompagné d’un guide, cela signifie qu’environ 750 personnes s’élanceront sur la même voie en quelques semaines.

Au moins 140 autres ont reçu des permis pour escalader l’Everest depuis le flanc nord au Tibet, selon des opérateurs d’expéditions. Au total, le nombre d’alpinistes sur l’Everest pourrait cette année dépasser le record atteint l’an dernier qui avait vu 807 personnes atteindre le sommet.

L’Everest a été conquis pour la première fois en 1953 par le Népalais Tenzing Norgay et le Néo-Zélandais Edmund Hillary.