L’agence américaine Bloomberg a signalé que le ministre d’État émirati pour les Affaires étrangères, Anouar Gargash, avait indiqué que son pays était mécontent des attitudes du général libyen à la retraite Khalifa Haftar.
Bloomberg a indiqué que lors d’un discours prononcé mercredi, à l’occasion de sa participation à un forum organisé en vidéoconférence, Gargash déclara : «certains de nos amis ont pris des décisions unilatérales. Nous avons l’exemple du Conseil transitionnel du sud au Yémen, et maintenant, le général Haftar en Libye».
«Face à des cas similaires, tu te sens incapable de présenter un conseil éthique, même si tu as envie d’en proposer à certains amis», avait ajouté Gargash selon Bloomberg, qui signala que ce dernier avait affirmé que «plusieurs des pronostics émis d’un seul côté se sont révélés inexacts».
Concernant la crise libyenne, l’agence a indiqué que «Gargash avait affirmé que les Émirats arabes unis (EAU) soutenaient l’initiative proposée par l’Égypte, critiquant la position de la Turquie».
«Ce que la Turquie n’arrive pas à comprendre, c’est qu’obtenir 100 km ici et 200 km là-bas ne mettra pas fin à la crise libyenne», signala Gargash, en accusant Ankara d’être la seule partie qui s’oppose au cessez-le-feu et qui prépare les combats de Syrte, oubliant la complexité de la situation.
A senior United Arab Emirates official delivered rare criticism of the Gulf nation’s Libyan ally Khalifa Haftar https://t.co/XJeu9MU9OF
— Bloomberg Middle East (@middleeast) June 17, 2020
Sur ce, les observateurs estiment que «l’échec militaire encaissé par Khalifa Haftar et sa chute soudaine ont embarrassé ses alliés, et les ont poussés à tenter de sauver ce qui reste du camp de l’Est avant que la situation ne devienne incontrôlable».
