Des observateurs libyens ont rapporté les coulisses des négociations que le vice-président du conseil présidentiel du GNA, Ahmed Miitig et les représentants de Khalifa Haftar, avaient eu à Moscou, au sujet du relancement de la production pétrolière en Libye.
Les observateurs ont signalé : «Dès que les résultats des négociations avaient été annoncés, vendredi soir, les lettres de envoyées par des capitales mécontentes de l’accord avaient affluées à Tripoli et à Tobrouk».
Plusieurs ont signalé que «cette annonce reflétait la quête de positionnement que convoitent certaines parties pour garantir leur présence sur la scène libyenne», précisant que «Haftar cherchait à se démontrer aux yeux du monde comme étant celui qui contrôle le secteur pétrolier et que personne ne pouvait passer à côté de lui».
D’autres, signalent que «l’annonce confirme la présence russe qui s’est tenue derrière l’initiative», et indiquent que «le but de Moscou était de remettre en cause l’implication américaine dans le dossier libyen, qui vise à pousser les parties libyennes vers la table des négociations et à affaiblir la présence russe en Libye».
«Moscou a accueilli les négociations, et a soutenu l’initiative dans l’unique but de déclencher des conflits entre les parties libyennes», avaient-ils détaillé, en précisant : «Haftar et Miitig savent très bien que la vision américaine et européenne concernant la crise libyenne se résume à une table de négociations, où une nouvelle classe politique sera conviée, après avoir supprimé les visages actuels, alors ils tentent de s’accrocher aux promesses de Moscou, espérant rester sur la scène».
Rappelons que Miitig avait annoncé, vendredi soir, les termes de l’accord qu’il avait conclu avec les représentants de Haftar à Moscou, lors d’un communiqué publié sur sa page officielle, avant que Khalifa Haftar n’annonce lors d’un discours qu’il a prononcé à la télévision le relancement de la production, tenant compte des conditions qui assurent «la répartition équitable des revenus pétroliers entre les trois régions du pays».
