RPDC: deuxième test balistique en moins d’une semaine

La Corée du Nord a tiré, lundi 9 mars, plusieurs projectiles, identifiés par Tokyo comme de possibles missiles balistiques. Cet exercice de tir, le deuxième en une semaine, intervient quelques semaines après que Pyongyang a mis fin à son moratoire sur les essais de missiles de longue portée.

Ces lancements surviennent alors que les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréens sont dans l’impasse. La Corée du Nord avait donné aux Etats-Unis jusqu’à la fin de l’année 2019 pour faire de nouvelles propositions.

Selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), trois projectiles ont été lancés depuis la région de Sondok, sur la côte est, vers la mer du Japon en direction du nord-est. Ils ont parcouru 200 km à une altitude maximale de 50 km. Le ministère japonais de la Défense a annoncé, de son côté, que la Corée du Nord avait lancé ce qui apparaît être des « missiles balistiques » – chose strictement interdite à Pyongyang par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les négociations avec Washington au point mort

La péninsule avait connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre le leader nord-coréen, Kim Jong-un, et le président américain, Donald Trump. Mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux dirigeants, en février 2019 à Hanoï (Vietnam).

Pyongyang a réalisé en fin d’année dernière une série de tirs, dont le dernier en novembre, parlant parfois de tirs de missiles balistiques ou d’essai de « système de lancement multiple de fusées guidées de gros calibre ». Elle a aussi testé en décembre un moteur.

Dans la foulée, Kim Jong-un avait annoncé, fin décembre, la fin du moratoire sur les essais nucléaires et les essais de missiles balistiques intercontinentaux. Il avait par ailleurs menacé de faire la démonstration d’une « nouvelle arme stratégique ».

Quitter la version mobile