Soudan : Levée de l’assignation à résidence de Hamdok

Une source militaire a affirmé, dimanche, que l’assignation à résidence du Premier ministre limogé, Abdullah Hamdok, avait été levée.

Dans une déclaration à l’Agence Anadolu, la source, qui a préféré garder l’anonymat, a précisé que Hamdok avait rejoint sa résidence dans la banlieue de Kafouri, dans la ville de Bahri, à l’est de la capitale Khartoum.

La source n’a pas fourni plus de détails sur les circonstances de la levée de l’assignation à résidence du Premier ministre limogé. Elle a juste noté que cette mesure intervient suite à la conclusion d’un accord politique stipulant le retour de Hamdok à la Primature.

Abdullah Hamdok était assigné à résidence depuis le 31 octobre dernier, sur fond de décisions prises par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, le 25 du même mois, portant dissolution des Conseils des ministres et de la souveraineté.

Peu avant, des médias soudanais avaient rapporté que la composante militaire du Conseil de souveraineté avait conclu un accord avec Hamdok stipulant son retour à la Primature et la libération de tous les prisonniers politiques.

Selon les termes de l’accord, Hamdok formera un gouvernement en consultation avec les forces politiques, hormis le Parti du Congrès national (ancien parti au pouvoir à l’époque du Président Omar El-Béchir).

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est sous le coup d’une grave crise, l’armée ayant déclaré l’état d’urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition, limogé des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres ainsi que des responsables, ce qui a déclenché des mouvements de protestation qui s’opposent à ces mesures qu’ils considèrent comme étant un “coup d’État militaire“.

Face aux accusations d’avoir mené un “coup d’État militaire“, al-Burhan affirme que l’armée s’est engagée à achever le processus de transition démocratique, et qu’elle a pris des mesures du 25 octobre dernier, pour protéger le pays d’un “réel danger“, tout en accusant les forces politiques d’“incitation au chaos“.

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