Soudan : levée de l’immunité de soldats des forces de soutien rapide

Le Soudan a déclaré, mardi, que l’immunité de membres des forces de soutien rapide (FSR), soupçonnés d’avoir tué un civil, avait été levée.

Bahaa el-Din Nouri, âgé de 40 ans, aurait été enlevé par des membres de la Force de soutien rapide le 17 décembre dernier, dans le quartier de Kalakla, au sud de Khartoum. Son corps a été retrouvé à la morgue d’Omdurman quatre jours plus tard, ont rapporté les médias locaux.

La mort de Nouri a déclenché un tollé dans le pays, les partis politiques exigeant une enquête rapide sur cette affaire.

Dans un communiqué, le porte-parole de la FSR, Jamal Juma, a déclaré que les soldats concernés avaient vu leur immunité levée « et qu’ils avaient été déférés devant le ministère public pour finaliser les procédures d’enquête ».

Lundi, le ministère public a accusé des membres de la FSR de meurtre avec préméditation après qu’une nouvelle autopsie ait révélé que Nouri avait subi de multiples blessures ayant entraîné son décès.

Par ailleurs, l’Association des professionnels soudanais (Syndicat), fer de lance des protestations qui ont conduit à l’éviction de l’ancien président Omar al-Bashir, a annoncé des protestations de masse si les autorités ne donnaient pas suite aux demandes d’enquête et de transparence concernant les centres de détention secrets.

La FSR est accusée d’avoir commis des violations contre des civils, dont la plus importante est le meurtre de dizaines de manifestants lors de la dispersion d’un sit-in devant le quartier général de l’armée à Khartoum, le 3 juin 2019.

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