Un manifestant a été tué, jeudi, dans de nouvelles mobilisations contre le régime militaire dans la capitale soudanaise Khartoum, a annoncé le comité central des médecins soudanais (non gouvernemental).
Par voie de communiqué, le comité central des médecins soudanais a indiqué qu’ « un manifestant qui n’a toujours pas été identifié, a été tué par balle ce jeudi dans la répression de manifestations pacifiques, par les forces putschistes dans la ville d’Omdourman, dans la banlieue ouest de Khartoum ».
Ce décès, « porte à 102 le nombre de personnes tuées à Omdourman dans la répression des manifestations contre le pouvoir militaire en place depuis le coup d’État perpétré le 25 octobre par le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan », précise le communiqué.
Jusqu’à 14h50 (GMT), les autorités soudanaises n’ont émis aucun commentaire sur le communiqué publié par le comité central des médecins soudanais pro-démocratie.
Des milliers de Soudanais ont pris part jeudi à des manifestations dans la capitale, Khartoum, à l’appel des comités de résistance, pour exiger un transfert du pouvoir vers un régime civil.
Le Soudan est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 octobre, après que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), décrété l’état d’urgence et s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes.
L’ONU, l’Union africaine et l’organisation régionale est-africaine « IGAD » avaient lancé le 8 juin un dialogue pour mettre fin à l’impasse politique au Soudan mais l’initiative tripartite a été boycottée par les principaux blocs civils.
Les Forces de la liberté et du changement (FLC), le principal acteur civil, posent comme préalable, pour prendre part au dialogue avec les autorités militaires, la fin de la répression et la libération des prisonniers.
