Sources : «Khalifa Haftar s’oppose à l’envoi d’observateurs internationaux et risque d’entraver la résolution politique»  

Courrier arabe

Des sources libyennes ont signalé que le général à la retraite, Khalifa Haftar, s’est opposé à l’initiative onusienne, qui proposait d’envoyer des observateurs internationaux pour surveiller l’application du cessez-le-feu en Libye, indiquant que «les justifications qu’il a avancé reflétaient son intention à entraver la résolution politique à la crise qui déchire le pays».

Les sources ont raconté au journal, al-Araby al-Jadeed, que «Haftar s’est opposé à la proposition onusienne, et signala que des observateurs, issues des pays qui lui sont alliés, devaient être chargés de surveiller l’application du cessez-le-feu en Libye».

«Haftar a chargé ses représentants au comité militaire conjoint de présenter une proposition, demandant que ses forces soient maintenues sur leurs positions à Syrte et dans la base d’al-Jofrah», ajouta les sources, qui signalèrent que «Paris et Abou Dhabi avaient poussé Haftar à refuser l’offre onusienne et à proposer ses suggestions».

Toutefois les sources ont affirmé que «le comité militaire conjoint redoutait que les attitudes de Haftar poussent Washington à envoyer des forces internationales pour surveiller l’application du cessez-le-feu, sous prétexte que les observateurs internationaux seraient incapables de travailler avec le refus de Haftar».

Les détails des discussions du comité militaire conjoint

Par ailleurs, d’autres sources, ayant indiqué «qu’il était fort probable que les observateurs soient issus de pays européens», ont signalé que « le comité militaire conjoint avait proposé de répartir le travail de ces derniers, selon deux périodes principales».

«La première période, délimitée par les deux premières semaines de leur arrivée en Libye, sera consacrée à l’organisation d’un plan pour superviser l’expulsion des combattants étrangers, depuis les zones de Syrte et d’al-Jofrah», avaient-elles détaillé.

Elles ont ajouté : «La deuxième période, quant à elle, sera consacrée à éloigner les forces des deux parties libyennes, vers des positions précises, suggérant la ville de Houn comme position pour les troupes de Haftar et Abu-Qrin comme position pour les forces du GNA».

«Ainsi, le travail des observateurs, lors de la deuxième phase consistera ensuite à charger des forces de police composées par le ministère de l’Intérieur du GNA et les forces de Syrte, pour sécuriser la ville de Syrte», avaient-elles noté.

Il est à noter que la proposition onusienne a été avancée par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui indiqua, lors d’une lettre envoyée au Conseil de sécurité, que «son initiative fut présentée en fonction des demandes faites par les membres libyens des comités militaires conjoints, et qui demandèrent un dispositif efficace avec une participation internationale pour surveiller l’application du cessez-le-feu, en Libye».

Dès son annonce, la proposition de Guterres fut rejetée par Haftar, qui proposa ses propres suggestions.

Toutefois, ces évolutions se présentent dans un temps où les observateurs signalent que «la nouvelle politique égyptienne a affaibli les rôles émirati et français, en Libye».

Ils indiquent que «du fait que le Caire cherche une réconciliation avec Tripoli et prône une résolution politique à la crise, Haftar aura du mal à entraver les tentations de résolution pacifique et finira par céder à la proposition onusienne».

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