Le chef des renseignements généraux égyptiens au Soudan afin de recruter des mercenaires pour Khalifa Haftar

Courrier arabe

Des sources privées ont déclaré que la véritable raison de la visite entreprise par le président du dispositif égyptien des renseignements généraux, le colonel Abbas Kamel, au Soudan et au Soudan du sud la semaine dernière, était de recruter des combattants au profit du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar.

Les sources ont rapporté, au journal électronique al-Araby al-Jadid, que lors de sa visite, Kamel avait rencontré les chefs des fractions armées au Soudan du sud et Mohamed Hamdan dagolo, alias Hemeti au Soudan.

«Lors des réunions, les deux parties ont conclu des accords pour qu’un grand nombre de combattants «expérimentés» soit transféré vers la Libye, dans un délai maximum de 4 mois», avaient-elles raconté.

Selon elles, «ce délai conviendrait au nouveau plan, placé par les alliés de Haftar, pour en finir avec la guerre à Tripoli et résoudre la crise militaire, avant le mois sacré du Ramadan».

Le Caire au service des alliés de Haftar 

Les sources ont également signalé que «Kamel s’est arrangé avec Hemeti, pour que ce dernier envoie à Haftar un nombre important de combattants, recrutés au sein des Forces de soutien rapide RSF, dont il est le chef», expliquant qu’il envisageait d’exploiter le futur plan de restructuration du dispositif sécuritaire soudanais, pour réaliser son plan.

Aussi, elles ont noté que la rencontre non annoncée, entre Kamel et les chefs des fractions armées au Soudan du sud, « a permis à Kamel de recruter près de deux mille combattants entraînés et prêts à être envoyés en Libye ».

Au final, les sources ont estimé que la mobilisation égyptienne, au service de l’agenda placé par Riyad et Abu Dhabi afin de combattre la présence turque dans la région, «ne pouvait avoir d’autres motifs que le dossier du barrage de la Renaissance», indiquant que le Caire était prête à tous faire, pour élargir la liste des pays qui soutiennent sa position.

« Les membres permanents du Conseil de sécurité ont peur »

Par ailleurs, Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA) déclara hier : «Les membres permanents du Conseil de sécurité ont peur de faire face aux EAU, à la Jordanie et à l’Égypte, ce qui a permis à ces pays de violer l’embargo d’armement imposé en Libye».

Il affirma également, lors de déclarations au journal britannique The Guardian, que la France continuait à soutenir Haftar, qui refuse de respecter le cessez-le-feu imposé et qui continue à bombarder Tripoli, signalant que le GNA était capable de lui tenir tête et de le repousser, et en insistant sur le fait que le soutien que lui avait accordé la Turquie avait ramené de l’équilibre sur terrain.

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