Suivant l’affaire des armes américaines au Yémen, des  enquêteurs américains attendus à Riyad et à Abu-Dhabi

Courrier arabe

Les États-Unis prévoient d’envoyer, pour la deuxième fois, des enquêteurs en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU), afin de suivre de près l’affaire médiatique, qui rapporta que les deux pays livraient des armes américaines aux milices séparatistes du Yémen.

La chaîne américaine d’information en continu (CNN) annonça, aujourd’hui mercredi, que «le ministère américain des Affaires étrangères et le Pentagone se préparaient à envoyer à nouveau des enquêteurs à Riyadh et à Abu-Dhabi pour traiter l’affaire».

Elle nota avoir obtenu une lettre ministérielle, indiquant que «les réponses fournies par l’Arabie saoudite et les EAU, lors de la première intervention, étaient insuffisantes et avaient entravé le parcours des investigations».

Qui est la partie qui profite des ventes d’armes américaines ?

Selon «CNN», la lettre expliqua qu’une commission commune du Pentagone et du ministère des Affaires étrangères s’était rendu aux EAU, en septembre dernier, afin de connaître le sort des blindés livrés par Washington à Abu-Dhabi», et signala qu’une visite similaire se préparait en novembre vers l’Arabie saoudite, afin de débusquer les faits et constater si des violations avaient été commises.

La chaîne signala que la lettre fut envoyée à la députée démocrate, candidate aux élections présidentielles américaines «Elizabeth Warren», qui tenta en vain, de contacter l’administration de président américain «Donald Trump », dans le but de trouver réponses aux nombreuses questions qui se posent à ce sujet.

Et c’est en commentant ces évolutions, qu’«Elizabeth Warren» déclara être exaspérée du manque de collaboration de la part des Saoudiens et des Émiratis, et se demanda «si vendre des armes à ces deux parties étaient vraiment au profit des Américains?».

Le reportage de «CNN» et la violation flagrante de l’accord

Février dernier, «CNN» diffusa un reportage, affirmant que «des blindés américains de type «MRAPS», vendues aux Émiratis et aux Saoudiens, avaient été livrés à des milices liées à al-Qaïda, à des rebelles soutenus par l’Iran, ainsi qu’à des milices séparatistes», et prouvant que ces groupes exploitèrent les armes pour combattre le gouvernement yéménite, reconnu internationalement et soutenu par les États-Unis.

Suite à cela, le ministère américain des Affaires étrangères annonça avoir ouvert une enquête, en collaboration avec le Pentagone, au sujet du transfert d’arme présumé, signalant à l’époque, qu’un tel acte était inadmissible, et violait l’accord établi entre Washington et ses alliés.

Ainsi, il convient de rappeler que depuis plus de 4 ans, le Yémen est le théâtre d’une violente guerre entre les forces de la coalition émirato-saoudienne, et le groupes yéménite des Houthis, qui contrôle plusieurs régions du pays, y compris Sanaa la capitale, sans manquer de signaler que la guerre sanglante engendra une des pires crises humanitaires au monde, avec plus des deux tiers de la population menacés de famine et dépendant des aides internationaux.

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