Syrie : 100 000 déplacés en raison des bombardements de l’armée turque

Les habitants fuient progressivement, car ils ne savent pas combien de temps cette situation va durer ni quelle est la capacité réelle de résistance et de réponse des forces kurdes syriennes. Dans certaines villes, des opérations d’évacuation ont été menées par les autorités elles-mêmes.

Plusieurs tirs de mortiers ont touché des bâtiments civils. Dans la ville d’Akcakale où nous nous trouvons, toute la journée nous avons entendu des propos à la gloire du président Erdogan. « Il faut anéantir les terroristes soutenus par les États-Unis. » Voilà en résumé les propos tenus par ceux qui acceptent de nous parler.

Un vieil homme nous confiait tout de même qu’il aurait préféré que les autorités préparent mieux cette opération en prenant en compte les civils, car en réalité tout le monde est dans l’attente.

Alors que les rues sont de plus en plus désertes, les détonations des tirs de l’artillerie turque ont rythmé la journée. Ils visent la ville d’en face, Tall Abyad, pendant que les milices soutenues au sol par Ankara encerclent petit à petit la zone urbaine syrienne.

Ainsi à Akcakale depuis un jardin public aux buissons bien ordonnés on peut observer une fumée menaçante s’élever vers le ciel. Un contraste étrange entre le calme, côté turc, et l’horreur que l’on ne peut qu’imaginer à quelques kilomètres de nous.

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