Syrie: La France condamne l’attaque « sanglante » des forces du régime d’al-Assad à Deraa

« La France condamne fermement l’attaque sanglante par des partisans du régime syrien contre la ville de Deraa, l’un des symboles des souffrances du peuple syrien depuis une décennie de conflit », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le communiqué, « cette attaque vient confirmer qu’en l’absence de processus politique crédible, la Syrie, y compris les zones sous contrôle du régime, ne retrouvera pas la stabilité ».

« Il ne saurait y avoir de solution militaire durable au conflit syrien. Seul un processus politique inclusif, sur la base des différents volets de la résolution 2254 du Conseil de sécurité [de l’ONU], mettra fin à la tragédie syrienne. La France réaffirme son engagement dans la lutte contre l’impunité pour les violations les plus graves du droit international humanitaire et des droits de l’Homme », indique le communiqué.

Les combats ont éclaté après que les forces du régime de Bachar al-Assad dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, ont lancé une opération terrestre sur un quartier du centre-ville aux premières heures de la matinée de jeudi. 15 civils ont trouvé la mort dans des attaques des forces du régime contre des colonies de peuplement dans la province de Deraa.

Situation à Deraa

Avec la vague du « printemps arabe » au Moyen-Orient qui s’étend à la Syrie, la mèche du soulèvement populaire a commencé le 15 mars 2011, lorsqu’un groupe d’étudiants a écrit sur le mur de l’école :  » docteur (Bashar Assad) maintenant c’est votre tour », à l’endroit de Bachar Assad. La ville est tombée aux mains de l’opposition au fil des ans.

En juillet 2018 des pourparlers avec l’opposition ont eu lieu sous la médiation de la Russie à Deraa, théâtre de blocus et d’attaques intenses. Les personnes voulant rester dans la région ont signé un compromis et remis leurs armes lourdes aux forces du régime, tandis que les groupes ayant refusé de faire des compromis ont été envoyés dans le nord du pays par migration forcée.

Des groupes d’opposition qui n’ont pas quitté Deraa sont présents avec des armes légères dans certaines des régions où les troupes du régime ont pénétré.

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