Syrie: le chef de l’ONU réclame l’arrêt des hostilités à Idleb

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a réclamé l’arrêt des hostilités dans la province syrienne d’Idleb (nord-ouest) et l’aménagement des conditions nécessaires pour acheminer les aides humanitaires.

C’est ce qui ressort de la première conférence de presse qu’il tient en 2020 pour tenir informés les journalistes sur ses priorités au cours de cette année.

« Nous avons été clairs en exprimant notre profonde inquiétude face à l’escalade militaire à Idleb et nous avons demandé l’arrêt des hostilités, dès lors qu’il n’existe pas de solution militaire au conflit »., a-t-il lancé d’emblée.

Nous avons, a-t-il poursuivi, affirmé que l’unique solution demeure politique et que le processus politique doit être réactivé via les pourparlers de Genève ».

Les forces du Régime syrien et ses soutiens, notamment, la Russie, continuent à lancer des attaques sur Idleb, en dépit de l’accord conclu, en 2017, par les Etats garants, en l’occurrence, l’Iran, la Turquie et la Russie, au sujet de l’aménagement d’une « zone de désescalade » à Idleb.

Le SG de l’ONU a exhorté l’ensemble des protagonistes à « arrêter les hostilités et à identifier les conditions nécessaires pour assurer l’acheminement des aides humanitaires, notamment après qu’on ait vu plus de 500 mille nouveaux réfugiés à cause de cette escalade ».

Guterres a, par ailleurs, évoqué la crise au Yémen en soulignant « la situation au Yémen est désormais en soins intensifs », pour signifier que la situation est extrêmement critique.

Une guerre civile régionale, en cours au Yémen depuis 5 ans, a généré 70 mille victimes, entre morts et blessés et fait que 8 yéménites sur 10 a besoin d’aides humanitaires, selon des statistiques d’organisations internationales fournies à la fin de l’année 2019.

Guterres a souligné, à ce propos : « Les résolutions du Conseil de sécurité sont bafouées par tous… et les problèmes s’alimentent mutuellement, de même que les perspectives d’avenir paraissent sombres et le populisme prend la part du lion en termes d’intérêt ».

Et Guterres de poursuivre : « Il existe un sentiment d’instabilité croissante et de tensions, ce qui fait que l’évolution des choses est imprévisible et la situation incontrôlable ».

S’agissant de la situation en Libye, Guterres a souligné : « Laissez-moi vous annoncer les bonnes nouvelles qui sont relatives à une réunion à Genève qui s’est tenue, lundi, et à laquelle ont assisté 5 officiers du gouvernement d’entente nationale et 5 officiers de l’Armée nationale libyenne (Milices de Khalifa Haftar) ainsi que Ghassan Salamé en sa qualité d’intermédiaire entre les deux parties dans le but de passer d’une simple trêve à un cessez-le-feu ».

Les forces de Haftar disputent au gouvernement de l’entente nationale, reconnu par la communauté internationale, la légalité et le pouvoir dans ce pays riche en pétrole.

A la faveur d’une initiative prise par la Turquie et la Russie, un cessez-le-feu a été lancé en Libye, depuis le 12 janvier écoulé.

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