Syrie: Le pilonnage de la province d’Idleb continue en l’absence d’accord de cessez-le-feu

L’armée russe et les forces loyalistes du président syrien Bachar al-Assad ont continué dimanche le pilonnage de la province d’Idleb, ultime bastion rebelle qui échappe au régime de Damas, un prélude attendu à une offensive annoncée.
Les armées de l’air russe et syrienne ont repris dimanche 9 septembre leurs bombardements intensifssur les secteurs d’Idleb et de Hama, en Syrie. Damas intensifie son offensive contre le dernier bastion des rebelles en l’absence d’accord de cessez-le-feu.
Des hélicoptères de l’armée syrienne ont largué des barils d’explosifs sur les villages d’al Habit et d’Abdin, dans le sud d’Idleb et sur une série d’autres villages de la région. Selon Abdoullah Kassemsaïd, un habitant d’Al Habit, une quinzaine d’hélicoptères ont largué des bombes sur la localité.
Deux enfants, au moins, ont été tués et neuf autres ont été blessés dans ces bombardements qui ont touché des dizaines de bâtiments. « Nous avons extrait les enfants des décombres. Que fait le monde pour s’élever contre ces crimes ? », s’est interrogé Abdoullah Kassemsaïd.
Au moins cinq autres personnes ont été tuées à Kalat al Madik, une localité rurale au nord d’Hama, par des tirs d’artillerie. Quant aux avions russes, ils auraient frappé les villes de Latamneh et de Kafr Zeita, également dans le nord de Hama, indique-t-on de plusieurs sources.
« Lignes rouges »
Damas, soutenu par ses deux grands alliés, la Russie et l’Iran, prépare un assaut majeur pour récupérer Idleb et les zones voisine du Nord-Ouest. La province est le dernier grand bastion à s’opposer activement au président Bachar al-Assad.
La ministre française des Armées, Florence Parly, a réitéré dimanche les « lignes rouges » de la France sur l’utilisation de l’arme chimique, dans le sillage des déclarations du chef d’état-major, qui a dit jeudi l’armée française prête à frapper de nouveau en cas d’attaque chimique à Idleb.
Selon une association médicale internationale, trois hôpitaux et deux centres de défense civile ont été bombardés ces deux derniers jours, « laissant des milliers de personnes sans accès à des soins médicaux ».
L’armée russe a de son côté accusé dimanche l’aviation américaine d’avoir largué des bombes au phosphore dans la province de Deir Ezzor, a rapporté l’agence Tass, sans étayer ces informations. Le Pentagone a démenti ces accusations.

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