The Guardian: Le sommet à la Mecque n’est pas la fin de la crise du Golfe

Courrier arabe

Le journal britannique « The Guardian » a estimé que le sommet attendu jeudi à la Mecque ne pourra pas résoudre la crise entre les Etats du Conseil Coopératif du Golfe.

Le journal déclare, selon des diplomates qataris, qu’ils auraient «des possibilités d’envisager un rapprochement avec les saoudiens durant le sommet à la Mecque», signalant que «les États-Unis tentent de réconcilier les pays du Golfe à l’ombre de la crise qui menace la région».

Il ajoute que la présence du Qatar au sommet «représente déjà un pas vers le rapprochement depuis le blocus qui lui a été imposé», notant que pour «la première fois depuis deux ans, l’Arabie saoudite a autorisé un avion qatari transportant un diplomate à atterrir à la Médina».

The Guardian signale que contrairement à l’Arabie saoudite, au Bahreïn, et aux Émirats arabes unis, «le Qatar a maintenu jusque-là, son soutien pour l’accord du nucléaire iranien et s’est décidé à suivre une politique autonome qui n’approuve pas les démarches abordées par Donald Trump contre l’Iran», soulignant que ceci ne signifie en aucun cas, que le petit émirat s’engagera à prendre des décisions sans réfléchir aux conséquences.

Il continue en expliquant que du fait qu’il héberge une base militaire américaine sur ses territoires, le Qatar se doit à veiller sur la sécurité de ses structures gazières, affirmant que lors du sommet, il se contentera de demander aux autres parties des rester sur leurs gardes, et «peut-être, de solliciter l’Iran pour stopper le soutien aux rebelles qui ciblent les structures pétrolières saoudiennes», comme signe de ses bonnes intentions vers la réalisation de la paix dans la région.

Et malgré cela, le journal affirme que même si le Qatar décida de venir au sommet de la Mecque et de se résigner à suivre quelques protocoles «par mesures de sécurité», le chemin vers la réconciliation est encore long.

Notant que depuis juin 2017, début du blocus, aucune visite diplomate officielle entre le Qatar et l’Arabie saoudite n’a été mentionnée et bien que plusieurs pays intermédiaires ont tenté de régler la crise, aucune évolution n’a été remarquée.

Pour les observateurs, le sommet de jeudi risque de cacher des surprises, et estiment que même si la crise ne sera pas réglée, un gros progrès vers la paix sera constaté.

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