L’Ordre national des avocats de Tunisie a dénoncé, vendredi, les dépassements commis par certains avocats.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du conseil vendredi soir et relayé l’agence officielle, Tunis Afrique Presse (TAP), l’Ordre des avocats a critiqué le comportement de certains de leurs confrères qui ont »fait irruption au bureau du bâtonnier (Brahim Bouderbala) et crié des slogans contre lui et contre les structures de la profession ».
»Il s’agit d’un précédent dangereux contraire à l’éthique professionnelle et enfreignent tous les statuts et le règlement intérieur du métier », a souligné le communiqué.
L’Ordre national des avocats de Tunisie a par la même occasion appelé à la libération l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazzek Kilani (qui comparaît devant la justice militaire).
»Nous rejetons la comparution des civils devant les tribunaux militaires », a rapporté la TAP citant la même source.
Ces derniers imputent la responsabilité politique et morale aux partis politiques « qui ont maintenu, durant toute une décennie, des lois et décrets d’exception en violation totale aux droits et libertés fondamentales ».
Toujours selon la TAP, l’Ordre national des avocats dit se « tenir à égale distance de toutes les parties politiques et à l’écart des tiraillements et des querelles politiques ».
Rappelons que Abderrazzek Kilani est accusé d’avoir troublé « l’ordre public » et d’avoir commis « une infraction à l’exécution d’une loi ». Il fait aussi l’objet d’autres accusations dont: « l’outrage à un fonctionnaire public par voie de paroles et menaces dans l’exercice de ses fonctions, la tentative de provoquer, au moyen de troubles et de manœuvres frauduleuses, une cessation individuelle ou collective de travail et d’incitation des forces de sécurité à la rébellion ».
