Un an après l’explosion du port de Beyrouth, la justice reste insaisissable

Le Premier ministre par intérim du Liban, Hassan Diab, a affirmé mardi que l’obtention de la justice dans l’explosion du port de Beyrouth commence par la responsabilisation des personnes impliquées de la tragédie, alors que le pays commémorait le premier anniversaire de l’explosion

Le 4 août 2020, une explosion massive a secoué le port de Beyrouth, tuant 200 personnes, blessant environ 6 000 autres et causant au passage d’énormes dégâts matériels. L’explosion a été causée par une quantité de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium dangereux qui ont été mal stockées dans le port.

« L’explosion du 4 août a révélé les défauts du pays » a déclaré Diab.

« Les Libanais ne peuvent pas se sentir en sécurité si la pleine vérité d’une telle catastrophe n’est pas révélée, dont les effets humanitaires, psychologiques et sociaux ne peuvent être surmontés », a-t-il ajouté.

Le 2 juillet, Tariq Bitar, un juge chargé d’enquêter sur l’explosion du port, a demandé la levée de l’immunité de trois législateurs libanais. Le Parlement a, cependant, demandé des documents et des éclaircissements supplémentaires avant de procéder à la levée de l’immunité.

« Des faits complets de la catastrophe ne peuvent être révélés sans des réponses claires aux questions fondamentales: qui a apporté ces matériaux [chimiques]? Pourquoi? Comment et pourquoi ont-ils été stockés pendant 7 ans? Comment l’explosion s’est-elle produite? » s’est interrogé Diab.

Le ministre de l’Intérieur Mohammed Fahmi a rejeté une demande de Bitar d’interroger Abbas Ibrahim, chef de la Direction générale de la sécurité, et le chef de la sécurité de l’État Toni Saliba au sujet de l’explosion.

Bitar a également demandé à interroger l’ancien commandant de l’armée Jean Kahwaji et d’autres anciens hauts responsables de l’armée.

Les familles des victimes organisent régulièrement des rassemblements pour demander des comptes aux responsables de l’explosion.

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