Un comité humanitaire crie : «Les prisons insalubres de Khalifa Haftar derrière la mort des détenus»

Courrier arabe

Une lettre du Comité Libyo-Canadien des Droits de l’Homme et de la Justice déplora les conditions de détentions dans les prisons «insalubres» et «de mauvaise réputation», contrôlées par le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, signalant qu’elles ont causé le décès de certains prisonniers, et appelant l’ONU à agir pour éviter une catastrophe.

«En plus de la terreur et de la maltraitance que subissent les détenus, des preuves fournies par des témoins, les familles des victimes et de sources médiatiques affirment la dégradation de l’état de santé des personnes détenus dans les prisons de Qirnada, Tocra et de Kuwayfiyah, contrôlées par le général à la retraite Khalifa Haftar», nota la lettre, que le Comité libyo-canadien avait envoyé à la Commission des Nation unies.

Elle indiqua que «des rapports récents affirment le décès de plusieurs détenus, à l’intérieur des prisons, et signalent que plusieurs autres souffrent de maladies graves», avertissant qu’en plus de la propagation de la tuberculose et des maladies contagieuses, les dangers du coronavirus planent dans les airs et menacent les prisonniers.

Les coulisses sombres cachent des secrets

La lettre souligna que «le détenu Ridha Khalid, un jeune homme d’une vingtaine d’années, avait été retrouvé mort dans le centre de détention de Qirnada, après que son état de santé s’est détérioré», insistant à rappeler qu’il avait été gardé en détention, bien qu’il soit innocent, et en dépit de l’ordre qui avait recommandé sa libération depuis les débuts de l’année 2019.

Le Comité appelle l’ONU à entreprendre des mesures urgentes, pour «mettre fin à la négligence continuelle» appliquée par les hommes de Haftar, au niveau des soins médicaux, demandant à ce que la prise en charge des détenus dans ces prisons soit garantie et assurée par des suivies concrets.

À sa fin, la lettre insista sur l’importance «de lancer des mesures correctives immédiates» pour que tous les détenus dans les prisons libyennes de mauvaise réputation, puissent récupérer leurs droits humains fondamentaux.

Quitter la version mobile