Un responsable libyen : l’Égypte et les Émirats arabes unis complotent pour mener un coup d’État au pays

Courrier arabe

Le président du haut conseil de l’État libyen «Khaled al-Mechri» a accusé, dimanche,  l’Égypte de comploter pour mener un coup d’État dans son pays. Il affirma également que son gouvernement avait demandé l’appui de la Turquie, pour faire face aux milices, alimentées par les Émirats arabes unis (EAU).

Lors de déclarations, fournies à la chaîne d’information «al-Jazeera», «Khaled al-Mechri» signala que les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu internationalement, «pouvaient défendre Tripoli, Syrte, Misrata et al-Zaouia», et nota: «Nous voulons seulement que la Turquie établisse l’équilibre des forces sur terrain».

Quel rôle la Turquie va-t-elle joué en Libye ?

Le GNA avait officiellement demandé le soutien militaire de la Turquie, au milieu d’informations, affirmant que l’envoi des troupes turques en Libye s’effectuera dès jeudi prochain.

Le responsable du GNA affirma sur ce: «Nous n’appelons pas la Turquie à combattre à notre place, nous nous sommes dirigés vers les Turques, après que «Haftar» et «Aguila Salah Issa» se sont servi du soutien de la France et de l’Italie, ainsi que celui de l’Égypte et des EAU, depuis 2014».

Il ajouta: «Les autres pays n’ont pas bougé, et ont refusé de nous écouter», et expliqua que le GNA responsabilisait la communauté internationale «qui ne voit en nous que le pétrole et le terrorisme» avait-il déploré.

Il indiqua également, que son gouvernement en avait assez de parler de légitimité, et qu’il avait décidé de s’allier avec la Turquie, la partie qui lui permettra de la conserver.

La Libye semble compter sur ses pays voisins

Quant au sujet des relations qu’entretient la Libye avec ses pays voisins, «al-Mechri» nota: «Nous sommes liés à la Tunisie et à l’Algérie, par des relations économiques et des intérêts communs. Nous n’avons pas besoin de former des alliances, nous travaillerons seulement à collaborer avec nos voisins».

Et en parlant de l’Égypte, il signala que le président égyptien «Abdel Fatah al-Sissi», avait pris le camp de Khalifa Haftar et accusé le président du GNA «Fayez al-Sarraj» d’alliance avec les groupes terroristes.

Il nota ainsi, au sujet des probabilités de l’envoi de troupes par le Caire, pour appuyer les milices de Haftar: «L’Algérie n’acceptera jamais la présence de troupes égyptiennes sur ses frontières. Je suis optimiste, et la crise en Libye prendra bientôt fin».

Vers la fin, il affirma que «2020 sera l’année de la délivrance de la Libye. Nous voyons de nos propres yeux, que l’axe du mal construit par «ben Zayed» contre le printemps arabe commence à s’effondrer».

Il indiqua que le général libyen à la retraite «Khalifa Haftar» n’avait plus de place, dans les futures arrangements politiques, et signala: «Haftar appartient désormais au passé, même pour ses alliés».

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