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vendredi, mars 29, 2024

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Washington Post: Ben Salmane continue à exercer sa tyrannie à l’encontre des activistes

Courrier arabe

Le rédacteur en chef adjoint du journal américain «The Washington Post», Jackson Diehl, a déclaré que le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane ne prenait pas les menaces du Congrès américain au sérieux, et qu’il continuait à exercer sa tyrannie à l’encontre des activistes en Arabie saoudite.

Il explique en détail comment le royaume a pu en arriver jusque-là et comment le prince héritier s’est garanti un parrain qui le protège.

L’histoire de plus près

Jackson Diehl initie son article, rédigé au journal, en retournant en arrière, signalant que «l’activiste saoudienne Malak Al-Shehri été arrivée depuis un an aux États-Unis en plein milieu d’une compagne d’arrestations ciblant les femmes qui revendiquaient le droit de conduire», il signala que Malak Al-Shari racontait être arrêtée en 2016 après avoir publié ses photos sans voile, et qu’elle fut relâché après des protestations occidentales.

Il continue en expliquant que «quelque temps après ces faits, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi fut assassiné, et des affaires sur la tortures des femmes détenues dans des prisons secrètes, ont commencées à voir le jour, ce qui engendra une vague de colère internationale».

Selon l’écrivain, les questions à se poser dans de telles circonstances seraient «si Ben Salmane était le responsable de telles pratiques, et s’il se pliera aux pressions internationales pour stopper la tyrannie qu’il exerce ?».

Il affirma que le mois dernier lui porta la réponse à ses questions, lors de l’arrestation de Aymen Al-Deriss, le mari de Malek Al-Shehri, dans son range en Arabie saoudite avec 14 autres personnes en relation avec des activistes détenus, et sans que la moindre charge leur soit attribuée, jusqu’à ce jour.

Les menaces continuent 

Diehl ajoute que «ceci n’est pas le seul message que Ben Salmane envoya à ses opposants, car le 25 du mois dernier, la sécurité norvégienne avait informé Iyad Al-Bagdadi, l’un des amis de Khashoggi vivant à Oslo, qu’il a été menacé par les autorités saoudiennes et que sa vie était en danger».

Sauf que, selon lui, la situation a changé affirmant que «les autorités saoudiennes étaient sensibles à l’opinion publique occidentale, mais vue les circonstances actuelles, elles se soucient uniquement du soutien de Trump».

L’auteur estime que Ben Salmane est confiant de n’avoir aucune affaire à ses trousses, «qu’il arrête des activistes ou qu’il bombarde des zone peuplées de civils au Yémen, Trump lui a redoublé de soutien après l’assassinat de Khashoggi», ajouta-t-il.

Il confirme aussi que depuis quelques mois, le Congrès américain avait demandé à Ben Salmane de choisir entre «relâcher les prisonniers politiques et régler le conflit au Yémen ou de faire face à une autre vague de sanctions américaines», expliquant que le seul résultat qui en découla de ce dilemme était la libération conditionnée de 8 activistes arrêtées l’année passée, en les obligeant à tenir leur procès à Riyadh et leur interdisant de s’exprimer en public, alors que plusieurs activistes connues à l’exemple de Loujain Al-Hadhloul et Samar badoui, sont toujours enfermées dans les prisons du royaume.

Les victimes ont peur de parler

Jackson Diehl affirme que grâce aux déclarations des proches de Loujain Al-Hadhloul: «il n’est plus impossible de comprendre les raisons qui les poussent à les garder, car sa famille a décidé de révéler les pratiques infligées à leur fille à l’intérieur des prisons», ajoutant qu’ils avaient affirmé que Loujain avait subi des tortures et des conditions difficiles.

L’auteur illustre ces propos par ceux de Walid, le frère de Loujain qui avait déclaré: «ils nous ont dit, si vous parlez aux médias, on ne relâchera pas votre fille, c’est une méthode pour garantir le silence des familles».

Grace à ces pratiques, ajoute Diehl, les activistes saoudiens et les militants des droits de l’homme ne sont jamais parvenus à localiser les arrestations signalées depuis l’arrivée de Ben Salmane au pouvoir, y compris celles des prédicateurs et des membres de la famille royale.

Safa Al-Ahmad, la réalisatrice qui a archivé la répression saoudienne, avait affirmé que nombreuses étaient les familles qui préféraient aborder le silence au sujet des arrestations, elle déclara que « la peur est claire, ils ont peur de nous parler au sujet des crimes, nous parler est déjà un crime, sans exagération, parmi les charges attribuées à Loujain Al-Hathloul était d’avoir contacté la presse étrangère et la fondation de HRW», selon le Washington Post.

Au final, Diehl insiste à souligner que ce qui est nouveau, c’est que malgré que le Congrès est ferme au sujet de Ben Salmane, et même si les américains ont accueilli des activistes saoudiens, le prince héritier travaille pour lancer une loi qui pénalise l’élite saoudienne et lui bloque l’accès pour avoir un visa aux États-Unis, expliquant que les pratiques de répression sont toujours opérationnelles au royaume, et que personne ne pourra stopper le prince que ne redoute rien.

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