Yémen : Avec la complicité des Saoudiens, les Émiraties font fuir des recherchés vers Abu-Dhabi

Courrier arabe

Au Yémen, le gouverneur de l’île de «Socotra» a annoncé que les troupes des Émirats arabes unis (EAU), déployées sur place, avaient samedi, fait fuir aux EAU, plusieurs personnes poursuivies par la justice yéménite, au moment où des sources parlent de complicité saoudienne.

«Des unités émiraties avaient envahi l’aéroport de Socotra, et avaient fait fuir des personnes recherchées par les autorités locales, et accusées de déstabilisation de l’ordre et d’entrer sans visa» avait noté le gouverneur, «Ramzi Mahrous», lors d’une lettre envoyée au président «Hadi Mansour Abed Rabou».

Le gouverneur signala que «l’assaut s’est déroulé alors que l’aéroport était sous la surveillance des troupes saoudiennes, auxquelles les autorités officielles avaient demandé d’en interdire l’entrée et d’appliquer la loi».

Il accusa également les EAU de prendre les interventions humanitaires comme couverture pour semer le chaos dans l’île, et signala qu’ils étaient soutenus pars des troupes locales.

Les troupes saoudiennes accusées de complicité

À son tour, le site informationnel yéménite, «Socotra Post», a publié des informations, selon des sources locales, indiquant que des milices du conseil transitionnel du sud, soutenues par les EAU avaient envahi, samedi, l’aéroport de Socotra.

Les sources racontèrent au site que «les hommes armés étaient montés à bord d’un avion, sans se plier aux procédures de sécurité», et affirmèrent que l’avion avait décollé sans demander l’autorisation de la tour de contrôle de l’aéroport.

Il indiqua que l’intervention s’est déroulée avec la complicité des troupes saoudiennes, qui étaient responsables de la sécurité de l’aéroport et nota qu’elles avaient permis à des personnes fidèles aux EAU de fuir vers Abu-Dhabi, dont plusieurs étaient placées en résidence surveillée par les autorités de l’île.

Rappelons qu’en octobre dernier, «Ramzi Mahrous» avait imposé une loi, interdisant aux étrangers d’entrer dans l’île du sud du pays, sans visa officiel.

La décision exaspéra les EAU, dont les citoyens employés dans les compagnies sur place, avaient l’habitude d’entrer sans consulter les autorités de Socotra.

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