Au Yémen, des conteneurs remplis d’équipements et de blindés militaires avaient été réquisitionnés à bord d’un navire appartenant à une association caritative émiratie, par les dispositifs de sécurité dans le port de l’île de Socotra, selon les affirmations des sources locales.
Les sources indiquèrent aux médias que «les conteneurs portaient des étiquettes d’une poissonnière des Émirats arabes unis (EAU), dirigée par le colonel Khalgan al-Mazroui, le responsable des troupes émiraties déployées sur l’île, et furent trouvés à bord du navire Adastra, appartenant à une organisation humanitaire».
De son côté, un responsable local expliqua que «le navire transportait des dizaines de véhicules et d’équipements militaires». Il signala: «Le matériel était destiné à être distribuer à des directions militaires et sécuritaires rebelles et pour acheter des alliances à Socotra», dénonçant le plan comploté par les EAU et leur soutien interminable accordé aux rebelles séparatistes.
Dans ce contexte, il importe de rappeler que le 27 février dernier, une brigade militaire à Socotra s’était rebellée contre le gouvernement légitime et avait décidé de prêter allégeance au conseil transitionnel du sud, soutenu par les EAU.
Selon des observateurs, de tels mouvements menacent l’unité du pays et inquiètent la population locale, notamment à l’ombre des conflits que les séparatistes déclenchent de temps à entre pour tenter de prendre le contrôle des zones vitales de l’île.
Bien que les Yéménites ne cessent de proclamer le départ des troupes émiraties, dénonçant «leurs complots diaboliques et leur implication sanguinaire au pays», aucune instance internationale n’a agi à ce sujet, laissant libre voie aux EAU qui poursuivent l’application de leurs plans, sans se soucier des poursuites internationales.
