Yémen : Les Nations unies dénoncent les tragiques violations dont souffrent les civils  

Les Nations unies ont dénoncé les violations exercées contre les civils yéménites, annonçant que les métastases du conflit armé au pays dépassaient toutes imaginations, et que la situation humanitaire devenait inadmissible.

Dans un constat de terrain effectué par le Bureau onusien de la coordination des affaires humanitaires au Yémen «OCHA», au sujet des violations contre les civils, et ce après la mort de 12 personnes dont 6 enfants, lors d’un raid aérien lancé par les forces de la coalition arabe, dans le gouvernorat de «Hajja» au nord du pays, «Lise Grande» la coordinatrice humanitaire des Nations unies au Yémen, a déploré l’incident lors d’un communiqué publié par OCHA, annonçant que «la violence engendrée par le conflit armé, contre les civils était inimaginable», exprimant son regret du fait qu’une journée religieuse comme l’Aïd soit transformée en deuil, et que la population soit privée de l’un de ses droits les plus simples.

Grande indiqua que «chaque jour qui passe, plus de personnes trouvaient la mort au Yémen», affirmant qu’il n’y avait aucune justification pour couvrir la souffrance continuelle du peuple yéménite, et se demandant ce qu’attendent les parties en conflit pour mettre fin à la tragédie humanitaire.

La coordinatrice signala que plus de 320 mille personnes avaient été tuées, pour des causes directes ou indirectes liées au conflit armé dans le pays, y compris l’absence de la nourriture et des services sanitaires, notant que 25 mille personnes ont été tuées seulement durant les six derniers mois.

Précédemment Lise Grande avait dénoncé les violations d’Aden, où plus de 40 personnes avaient été tuées et 260 autres blessées, lors des affrontements entre les milices du conseil transitionnel soutenues par les Émirats arabes unies, et les forces gouvernementales.

Pour l’heure, le Yémen se noie dans sa crise, avec plus de 80% de la population vivant des besoins humanitaires, face à des conflits armés qui s’accentuent de plus en plus, écrasant l’espoir, dans un pays qui a perdu son chemin vers la paix, et qui semble oublié le parfum de la liberté.