La capitale temporaire yéménite, Aden, dans le sud du pays, a été le théâtre de manifestations, ce mardi, et ce, pour la troisième journée consécutive, pour dénoncer la détérioration des conditions de vie et la médiocrité des services.
Des témoins oculaires ont déclaré à l’Agence Anadolu que des dizaines de jeunes sont descendus dans les rues du district d’Al Mansoura, pour protester contre la détérioration des conditions de vie, la hausse des prix et la médiocrité des services, et notamment celui du raccordement au réseau électrique.
Selon les témoignages, « les manifestants ont bloqué les avenues principales du district d’Al Mansoura avec des pierres et incendié des pneus, en signe de colère face à la détérioration des conditions de vie et des services publics ».
Au cours des deux derniers jours, plusieurs quartiers d’Aden ont été les théâtres de manifestations similaires. Le gouvernement n’a, pour sa part, émis aucun commentaire à ce propos.
Au cours des derniers jours, le riyal yéménite a subi une baisse par rapport aux devises étrangères, et le cours du dollar a atteint un seuil supérieur aux 1 100 riyals, et ce, pour la première fois depuis environ trois mois, ce qui a entraîné une nouvelle flambée des prix.
Depuis plus de 7 ans, le Yémen est le théâtre d’une guerre entre les forces fidèles au gouvernement légitime, soutenues par une coalition militaire arabe, dirigée par l’Arabie saoudite d’une part, et les Houthis soutenus par l’Iran de l’autre, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale Sanaa, depuis septembre 2014.
Jusqu’à la fin de l’année 2021, la guerre au Yémen avait coûté la vie à 377 000 personnes et infligé des pertes économiques estimées à 126 milliards de dollars. Selon les Nations unies, la majeure partie de la population du pays, qui compte environ 30 millions d’habitants, est devenue dépendante des aides pour survivre, dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
