Yémen : Retour du gouvernement légitime à Aden dans des conditions de sécurité fragiles

Courrier arabe

Hier lundi, le premier-ministre yéménite «Maïn Abdel Malik» a été accueilli à Aden, marquant le retour du gouvernement légitime, conformément aux termes de l’accord de Riyadh, après avoir été reporté, depuis plus d’une semaine, à cause des conditions de sécurité instables dans la région.

Dès son arrivée à Aden, le premier-ministre yéménite a accouru pour saluer un officier saoudien, venu l’accueillir, traçant les lignes du nouvel acte du retour du gouvernement légitime vers sa capitale, perdues précédemment devant les forces soutenues par les Émirats arabes unis (EAU).

Rien de plus que de l’encre sur du papier

Selon l’accord de Riyadh, «toutes les troupes armées devront abandonner leurs positions, et seront remplacées par des troupes locales des forces de l’ordre», il impose également que «dans un délai de 15 jours, les troupes devront également livrer leurs armes lourdes et semi-lourdes aux camps de la coalition».

Un délai expiré depuis bien longtemps, sans que les forces alliées d’Abu-Dhabi ne changent de positions, étant à l’origine de violents affrontements, jeudi soir, entre les «Brigade al-Hizam» soutenues par les EAU et des hommes armés non identifiés.

De même, le ministre yéménite des Pêches «Fahd Kafain», annonça que des incidents avaient éclaté au port d’Aden entre les forces de la protection côtière, affiliées au gouvernement, et d’autres qui prétendirent être responsables de la sécurité des structures, notant que le conflit engendra de considérables dégâts au port.

Une incapacité saoudienne

Ces derniers conflits armés ont prouvé l’incapacité des troupes saoudiennes, responsables de la sécurité, selon les termes de l’accord.

À ce sujet, une source gouvernementale avait expliqué à «al-Jazeera.net» que le redéploiement des troupes militaires selon l’accord de Riyadh était une mission impossible, «à cause de la difficulté du contrôle des forces soutenues par les EAU, qui perçoivent le gouvernement comme étant leur ennemi» avait-elle signalé.

Toutefois, quelques heures après l’arrivée du premier-ministre «Abdel Malik», le chef des forces anti-terroristes «Yousrane al-Maktari», fidèle aux EAU, a annoncé  qu’un complot terroriste guettait Aden, parlant de l’incapacité de l’empêcher, sous prétexte que ses troupes manquaient de soutien.

Cependant, rappelons que l’accord, conclu entre le gouvernement yéménite et les séparatistes du conseil transitionnel du sud, proclame un gouvernement partagé entre les deux parties, et impose la fusion des forces armées, sous la supervision des troupes saoudiennes sur place.

Et bien que les observateurs estiment que la tâche ne sera pas facile à réaliser, vue l’esprit rebelle dominant chez les troupes soutenues par les EAU, ils affirment qu’ils finiront pas se rendre, vue l’enjeu du pouvoir politique que leur promet l’accord.

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