Les autorités du gouvernorat de Marib, au centre du Yemen, ont déploré 29 victimes civiles entre morts et blessés, à la suite d’un tir de missile qui, selon elles, avait été lancé par le « groupe Houthi » sur un quartier résidentiel, lundi.
Les autorités locales du gouvernorat ont rapporté, dans un communiqué consulté par l’Agence Anadolu, que 29 victimes (morts et blessés), dont des femmes et des enfants, ont été visées par ne attaque contre le village d’Al-Amoud dans le district d’Al-Juba, au sud de la province, avec deux missiles balistiques.
Le communiqué ajoute que les deux missiles ont été lancés par la milice iranienne Houthie dimanche soir.
Pour sa part, le groupe n’a émis aucune communication officielle à ce sujet jusqu’à 06h30 (GMT).
Jeudi soir, 13 civils ont été tués par des frappes de missiles lancées par les Houthis dans le même quartier, selon un communiqué des autorités de Marib, alors que le groupe n’a pas commenté l’information.
Depuis février dernier, les Houthis ont intensifié leurs attaques à Marib afin d’y étaler leur pouvoir, compte tenu qu’il s’agit du bastion le plus important du gouvernement yéménite et le siège principal du ministère de la Défense, en plus de ses richesses pétrolières et gazières.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui ont pris le contrôle d’une partie du territoire, dont la capitale Sanaa. La situation s’est encore compliquée avec l’intervention du voisin saoudien en 2015, dirigeant une Coalition arabe qui mène des opérations militaires pour soutenir les forces pro-gouvernementales.
La guerre au Yémen en cours pour la septième année a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80% de la population d’environ 30 millions de personnes dépend de l’aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.
