149 manifestants ont été tués au Myanmar depuis le coup d’État militaire

L’organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé mardi que 149 manifestants pacifiques avaient été tués au Myanmar depuis le coup d’État militaire perpétré contre le pouvoir civil début février.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, au siège de l’organisation internationale à New York.

«Nous avons été informés par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, que plus de 2 000 personnes sont toujours détenues arbitrairement. Des rapports très inquiétants font état de torture en détention alors que des centaines de personnes détenues illégalement sont toujours portées disparues », a déploré Dujarric.

Le porte-parole a évoqué la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, communiquée lundi, dans laquelle il s’est dit « consterné par l’escalade de la violence au Myanmar du fait de l’armée du pays ».

Et Dujarric d’ajouter : « Le Secrétaire général a estimé (lors de sa déclaration lundi) que les meurtres de manifestants, les arrestations arbitraires et la torture signalée de prisonniers violent les droits fondamentaux de l’homme et défient clairement les appels du Conseil de sécurité à la retenue, au dialogue et au retour du Myanmar à la voie démocratique.

Le porte-parole onusien avait fait savoir lundi dans une déclaration à la presse qu’au moins 138 manifestants pacifiques avaient été tués depuis le coup d’État militaire perpétré au Myanmar début février, avant d’annoncer mardi un nouveau bilan.

Le 1er février à l’aube, des commandants de l’armée au Myanmar ont perpétré un coup d’État militaire, suivi de l’arrestation de hauts responsables du pays, dont le président, Win Myint, et la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi.

De nombreux pays et organisations internationales, y compris les Nations Unies, ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation au Myanmar et ont condamné les actions « criminelles » de la junte militaire.

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