Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a appelé, jeudi, à l’ouverture d’enquêtes « immédiates, indépendantes, impartiales, approfondies et transparentes » sur les derniers incidents survenus dans les territoires palestiniens occupés.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, et consulté par l’Agence Anadolu.
Bachelet s’est dite « préoccupée par la mort d’enfants palestiniens dans la récente escalade, où 17 enfants ont été tués au cours des hostilités à Gaza, et deux autres tués le 9 août lors d’opérations de maintien de l’ordre menées par Israël en Cisjordanie, portant à 37 le nombre de décès depuis le début de l’année dans les territoires palestiniens occupés ».
»Faire du mal à un enfant pendant un conflit est très troublant, et tuer ou blesser est inadmissible », a-t-elle regretté.
Dans son communiqué, Bachelet a mis en garde contre « l’absence quasi-totale de responsabilité pour les violations du droit international humanitaire qui se sont produites pendant les récentes hostilités dans la Bande de Gaza ».
Elle a également mis en garde contre « les violations répétées par Israël du droit international des droits de l’homme et du droit de l’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ».
Et la responsable onusienne d’ajouter : »La situation en Palestine est très fragile et des incidents tels ceux qui ont eu lieu à Naplouse menacent de déclencher davantage d’hostilités à Gaza », faisant allusion à l’assassinat du militant Ibrahim al-Nabulsi et de deux autres par l’armée israélienne mardi .
Elle a, dans ce même contexte, souligné que « l’utilisation généralisée de balles réelles par les forces israéliennes dans toute la Cisjordanie et Jérusalem-Est, a conduit, au cours de cette année, à une augmentation alarmante du nombre de morts parmi les palestiniens ».
»Le droit international humanitaire est clair : il interdit toute attaque susceptible de mettre en danger la vie des civils, ou de nuire à leurs biens », a-t-elle précisé, appelant à arrêter immédiatement ce genre d’attaques.
« Il est nécessaire de faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter de nouvelles effusions de sang, notamment en veillant à ce que les armes à feu soient utilisées dans le strict respect des normes internationales », a ajouté Bachelet.
Dimanche, l’Egypte est parvenue à un accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza entre le mouvement du Jihad islamique et Israël, mettant ainsi fin à trois jours d’affrontement militaire.
Au moins 48 Palestiniens, dont 17 enfants et quatre femmes, ont été tués et 360 autres blessés lors de l’offensive israélienne, selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé.
