Affaire Khashoggi: La rapporteuse spéciale de l’ONU menacée de mort par un responsable saoudien

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnès Callamard, a affirmé avoir fait l’objet de menaces de mort d’un haut responsable saoudien, dans le cadre des enquêtes sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

C’est ce qui ressort de ses déclarations accordées, mardi, au quotidien britannique « The Guardian ».

À l’heure de l’écriture de ces lignes, aucun commentaire immédiat n’a été émis des autorités saoudiennes sur les propos de Callamard.

La responsable onusienne a précisé avoir été informée par l’un de ses collègues concernant les menaces proférées à son encontre lors d’une réunion avec des fonctionnaires des Nations Unies à Genève en janvier 2020.

Elle a indiqué que la délégation saoudienne a exprimé sa colère par rapport à l’enquête qu’elle avait menée sur le meurtre du journaliste. Les Saoudiens ont même prétendu, que la rapporteuse spéciale avait touché de l’argent du Qatar.

L’experte française a ajouté qu’un haut responsable saoudien a déclaré qu’il connaissait des gens qui étaient disposés à « se charger d’elle » si l’on n’y met pas un frein.

L’entourage onusien de la rapporteuse spéciale n’a pas hésité à qualifier cet acte de « menace de mort ».

Elle a souligné que ces propos ont mis en colère la délégation des Nations Unies, ce qui a poussé certains responsables saoudiens à la « rassurer » en affirmant qu’il ne faut pas les prendre au sérieux. Cependant, le haut responsable saoudien a renouvelé ses menaces.

Callamard a assuré que ces pressions ne l’ont pas découragé d’accomplir son travail.

Khashoggi a été tué le 2 octobre 2018, à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul, dans une affaire qui a ébranlé l’opinion publique internationale.

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