Algérie, est-ce la fin du tutorat de la langue française dans les administrations gouvernementales ?

Courrier arabe

En Algérie, des ministres ont envoyé des instructions, à toutes les institutions gouvernementales suivant leurs ministères, les obligeant à utiliser l’arabe dans les correspondances officielles et sur les papiers et les documents qu’ils présentent.

Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnel, Yacine Mirabi, a exigé que «tous les établissements de formation professionnelle du pays utilisent l’arabe pour enseigner les différentes matières qu’ils offrent, et ce en fonction de l’article 3 de la constitution, qui indique que l’arabe est la langue officielle du pays».

Aussi, Abderezak Sebgag, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a demandé à «toutes les administrations liées à son ministère d’utiliser la langue arabe lors de leurs pratiques».

De même, le ministère du Travail et de l’Assurance sociale, a lancé des instructions soulignant l’interdiction de l’utilisation du français dans les correspondances et les documents du ministère, les obligent à se limiter à utiliser l’arabe.

Aussi, le ministère de l’Education supérieur a annoncé l’arabe et l’anglais comme langues principales pour enseigner au niveau de l’école supérieure de l’intelligence artificielle et l’école supérieure des maths, dans un temps où des partis proclament que «le français soit remplacé par l’anglais dans les écoles».

Plusieurs ont proclamé «la fin du tutorat de la langue française, dans les institutions et les instances publiques», affirmant que «cette initiative rendra hommage à la souveraineté nationale de l’Algérie».

Il est à rappeler qu’une loi pour interdire l’utilisation de la langue française au sein des administrations algériennes a été signée, en 1991, par le président Chadli ben Jdid, mais la loi a été gelée, suite à l’intervention des lobbys francophones.

Cette polémique se présente dans un temps où les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie se sont perturbées suite aux déclarations faites par Emmanuel Macron, le président français, au sujet de l’Algérie.

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