Algérie : grâce présidentielle pour 33 militants du Hirak

Le ministère algérien de la justice a annoncé, vendredi, la libération de 33 militants du mouvement populaire, dans le cadre de la mise en œuvre d’une amnistie présidentielle.

C’est ce qui ressort d’une déclaration du ministère, diffusée au lendemain de l’annonce par le président Abdelmajid Tebboune d’une grâce présidentielle en faveur d’un certain nombre de détenus du Hirak, dont certains ont été condamnés à des peines de prison, tandis que d’autres n’ont toujours pas été jugés.

Le ministère a déclaré : « Le Président de la République a décidé de gracier 21 personnes condamnées à des peines de prison ferme pour des actes liés à l’utilisation de réseaux sociaux ou commis lors des manifestations (le Hirak) ».

« Les 21 condamnés ont tous été libérés », ajoute la déclaration.

Et le ministère de poursuivre : « A ce jour, les autorités judiciaires compétentes ont entamé les procédures de remise en liberté des personnes qui n’ont pas été définitivement condamnées (pour lesquelles aucun verdict n’a été rendu)… ainsi que celles impliquées dans des actes similaires ».

Au total, le nombre de personnes des deux catégories ayant été remises en liberté a atteint 33 personnes (21 pour lesquelles une condamnation définitive a été prononcée et 12 pour lesquelles aucune condamnation n’a été prononcée), tandis que les procédures se poursuivent pour le reste, selon la déclaration.

Le Président Tebboune a annoncé, jeudi, dans un discours télévisé, la dissolution de la première chambre du parlement et l’organisation d’élections législatives anticipées, ainsi qu’un remaniement du gouvernement sous 48 heures.

Il a également décidé de libérer 30 détenus du mouvement populaire qui ont été définitivement condamnés, ainsi qu’un autre groupe de 60 détenus dont la peine n’a pas été prononcée.

Les organisations de défense des droits de l’homme et les partis d’opposition en Algérie appellent, depuis des mois, le président du pays à libérer les personnes arrêtées lors des manifestations du mouvement ou en raison de leurs publications sur les réseaux sociaux.

Les décisions de Tebboune sont intervenues quelques jours après une série de réunions avec les partis de la majorité et de l’opposition, dont les dirigeants ont déclaré lui avoir soumis des demandes de remaniement du gouvernement, de dissolution du parlement et de mesures de désescalade incluant l’amnistie des prisonniers du Hirak.

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