Algérie : Le troisième parti politique du pays annonce le boycott des élections du mois de juin

Le Front des forces socialistes (FFS) a annoncé, samedi, le boycott des élections législatives anticipées du 12 juin en Algérie, après que le parti des travailleurs et le rassemblement pour la culture et la démocratie aient annoncé leur intention de boycotter les élections.

Le FFS a justifié sa décision, selon un communiqué dont l’Agence Anadolu a eu copie, en déclarant que « les conditions pour la tenue des élections législatives ne sont pas réunies et, par conséquent, le parti ne participera pas à cette échéance électorale. »

Et d’ajouter que  » la tenue des élections au vu des conditions politiques, économiques et sociales que traverse le pays ne constitue pas une solution à la crise multidimensionnelle que connait l’Algérie. « 

Selon le communiqué, « le choix du boycott a été prise à l’unanimité par le Conseil national du parti. »

Le Front des forces socialistes, le plus ancien parti d’opposition en Algérie, a été créé en 1963, et sa présence se concentre surtout dans les provinces de Kabylie (centre) et dans la capitale.

Il y a quelques semaines, le parti des travailleurs (opposition de gauche) a annoncé son boycott des élections législatives anticipées, pour la première fois depuis sa création.

Le Parti des travailleurs a été le premier à annoncer le boycott des élections du 12 juin, et sa secrétaire générale Louisa Hanoune a expliqué cette décision par « l’incapacité des élections à corriger les décisions non sociales prises par le gouvernement. »

Dans la foulée, le parti « Rassemblement pour la culture et la démocratie » (laïque / opposition) a également annoncé le boycott des élections.

Contrairement aux boycotteurs, plusieurs partis ont annoncé leur participation, notamment le Front de libération nationale (le parti au pouvoir sous Bouteflika) et le Rassemblement national démocratique (son ancien dirigeant Ahmed Ouyahia est en prison pour corruption).

Des partis d’obédience islamique participeront également aux élections, tels que le « Mouvement de la société pour la paix », le « Mouvement Al-Bina Al-Watani » dirigé par Abdelkader Bengrina (arrivé deuxième aux dernières élections présidentielles), « Algérie nouvelle » et le mouvement « Réforme nationale ».

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