Algérie: Saïd Bouteflika et 2 anciens patrons du renseignement rejugés en appel

Ils sont de retour devant la justice, en Algérie avec le procès en appel, ce dimanche 9 février, du frère et ex-conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, de deux ex-patrons du renseignement et de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT).

Le procès se tient devant un tribunal militaire de Blida, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger. En première instance, le 25 septembre dernier, Saïd Bouteflika, le général Toufik, le général Tartag et Louisa Hanoune ont chacun été condamnés à 15 ans de prison pour complot contre l’autorité militaire et contre l’autorité de l’Etat.

Ils sont incarcérés depuis le mois de mai et sont accusés d’avoir tenu une réunion pour déstabiliser le haut commandement militaire, fin mars dernier. L’armée appelait alors au départ de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, contesté par la rue et qui a finalement démissionné, en avril.

Avant leur arrestation, le général Ahmed Gaïd Salah, alors puissant chef d’état-major de l’armée – décédé depuis, en fin d’année – avait publiquement dénoncé la tenue de réunions suspectes pour comploter.

La défense des quatre accusés indique qu’elle va continuer à plaider « non coupable ».

« Le dossier est vide et nous allons plaider l’acquittement », affirme Maître Miloud Brahimi, l’un des avocats du général Toufik.

Un autre de ses avocats, maître Farouk Ksentini, dit aborder le procès avec sérénité puisque, selon lui, l’atmosphère a changé depuis le premier procès.

En première instance, le procès a duré deux jours et s’est tenu en l’absence des journalistes. Il n’était ouvert, en effet, qu’aux avocats et aux familles des accusés.

Trois autres personnes, jugées par contumace, avaient été condamnées à 20 ans de réclusion.

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