Amnesty International : «L’autorité libyenne ne doit pas récompenser les milices de l’est en leur accordant la légitimité et les salaires»

Courrier arabe

Amnesty international a signalé que «le fait d’accorder des salaires et une légitimité aux groupes armés de l’est libyen représentait une récompense qui leur est offerte pour les violations qu’ils ont commis, dans les zones contrôlées par Khalifa Haftar», appelant l’autorité libyenne «à ne pas commettre une telle erreur».

Amnesty indiqua lors d’un communiqué que «le Parlement libyen révisait actuellement un budget proposant de payer les salaires des milices et les groupes armés de l’est, connus pour les violations qu’ils ont commis», appelant l’autorité libyenne «à prendre plutôt des mesures pour juger les criminels, non pas de les fusionner aux institutions officielles».

Le rapport expliqua que «les membres du dispositif de la sécurité interne (un groupe armé très fort actif dans l’est libyen) avaient commis de terribles violations à l’encontre des droits de l’homme, dans le but de faire taire les opposants», signalant que «certains avaient été détenus arbitrairement et que d’autres furent exposés à la disparition forcée».

Il nota aussi «avoir rencontré 15 personnes, dont des anciens détenus et des familles de victimes, d’activistes et d’avocats», et signala : «Ces derniers affirmèrent que des groupes armés faisant partie du dispositif général à Benghazi, al-Marj, Ajdabia, Derna et Syrte, avaient commis des violations, entre 2020 et 2021, en ciblant des personnes, à l’ombre de leur appartenance tribale, et aussi des activistes, des journalistes et des personnes ayant critiqué Khalifa Haftar».

Le rapport a également indiqué que «des officiers de l’époque de Kadhafi étaient revenus vers le dispositif de sécurité public», précisant que «cette institution, qui jouissait d’une forte autorité, était haïe par la population».

Au final, Amnesty proposa à l’autorité libyenne «de penser à faire des enquêtes malicieuses, avant de songer à fusionner les groupes armés au sein des institutions publiques».

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