Attentat de Strasbourg: un homme de 26 ans est mis en examen dans l’enquête sur l’origine des armes

Un homme interpellé mardi, dans l’enquête sur l’origine des armes retrouvées chez l’auteur de l’attentat djihadiste du marché de Noël de Strasbourg. Il a été mis en examen par un juge antiterroriste parisien, a-t-on appris ce samedi 18 mai de source judiciaire.

Cet homme de 26 ans, interpellé mardi dans l’enquête sur l’origine des armes qui ont permis à Cherif Chekatt de commettre l’attentat à Strasbourg en décembre, a été mis en examen pour « infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroristes criminelle », puis placé en détention provisoire.

Au total, six personnes, deux femmes et quatre hommes, avaient été interpellées mardi et mercredi lors d’un coup de filet dans cette enquête. Les cinq autres suspects ont depuis été remis en liberté sans faire l’objet de poursuites.

Une grenade, des couteaux, un revolver et des munitions retrouvés chez Chérif Chekatt

Toutes ces arrestations avaient été ordonnées sur commission rogatoire des juges d’instruction antiterroristes parisiens chargés de l’enquête sur cet attentat qui avait fait cinq morts et onze blessés le 11 décembre.

Elles sont intervenues « dans le cadre des vérifications liées aux armes détenues par Chérif Chekatt », l’auteur de l’attentat abattu par une patrouille de police après deux jours de traque, a précisé une source proche du dossier.

Le matin même de son équipée meurtrière dans le centre historique de la capitale alsacienne, les gendarmes avaient en effet saisi chez Chérif Chekatt une grenade défensive, un revolver de calibre 22 Long Rifle chargé, des munitions et quatre couteaux.

Cette perquisition dans une affaire de droit commun aurait pu précipiter son passage à l’acte, selon les enquêteurs.

Quatre hommes déjà mis en examen dans l’enquête sur les armes

Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait prêté allégeance à l’organisation État islamique (EI), selon une vidéo trouvée par les enquêteurs français sur une clé USB.

Début février, trois hommes, soupçonnés d’être liés à la fourniture du revolver du XIXe siècle dont s’est servi Chérif Chekatt au cours de son attaque, avaient été mis en examen par un juge d’instruction à Paris pour « détention et cession d’arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placés en détention provisoire.

Le 17 décembre, dans ce même volet, un ami du tueur avait déjà été mis en examen pour les mêmes chefs et écroué.

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