Peu avant la visite de l’émir qatari, le nouvel ambassadeur saoudien nommé à Amman, Naif al-Sidiri, a promis aux Jordaniens trois milliards de dollars d’investissements, dans le cadre des activités du fond d’investissement saoudo-jordanien.
L’ambassadeur n’a pas expliqué les raisons derrière cette initiative, lancée lors de sa réception, mercredi, au bureau du président des hauts représentants, l’un des fervents supporteurs des relations avec Riyad.
Les promesses du passé seront-elles enfin respectées ?
Promise depuis déjà 5 ans, Naif al-Sidiri a affirmé que les investissements estimés à 3 milliards de dollars, seront versés par le fond d’investissement commun «pour soutenir le projet des chemins de fer et le secteur du transport».
Des projets anciens, pour lesquels les législations en Jordanie ont été modifiées, sans succès, pour 4 ans d’affilé.
Que se cache derrière le discours doux et les flatteries ?
«La Jordanie a joué un rôle historique, pour conserver l’union de la nation et sa stabilité», avait-il déclaré, selon les médias locaux.
قرر السفير السعودي الجديد في الأردن نايف السديري تجديد الوعد بمليارات الاستثمار للمملكة وتحدث عنها ضمن فعاليات الصندوق الاستثماري الأردني السعودي المشترك.
دفعته لإطلاق وعد استثماري جديد في مكتب رئيس مجلس الأعيان فيصل الفايز خلال استقبال الأخير له الأربعاء. pic.twitter.com/MhajwxxoY3— alshareef zeid Al-aisam (@al_aisam) February 20, 2020
Bien qu’il ne soit toujours pas clair, si l’ambassadeur avait eu des consignes officielles, lui permettant de relancer cette promesse, al-Sidiri souligna que son pays «sera toujours aux côtés de la Jordanie».
Toutefois, en Jordanie, analystes, observateurs et médias sont convaincus que les déclarations qui se présentent quelques jours avant la visite officielle, politique et économique de l’émir du Qatar «visent à barrer la route aux éventuelles collaborations qui pourraient se faire entre Doha et Amman».
Pour eux, une chose est sure, «le cheikh Tamim ben Abderrahman al-Thani pourra envoyer pour l’économie jordanienne, une lettre de solidarité plus concrète et plus crédible que celle des Saoudiens».
