Bachagha accuse le régime d’al-Assad d’exploiter les ports sous contrôle de Haftar pour des trafics de drogue

Le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fathi Bachagha a accusé le régime syrien de Bachar al-Assad d’exploiter les ports de l’est de la Libye pour organiser des opérations de trafic de drogue.

Lors d’une série de tweets, publiée mardi, sur son compte officiel, Bachagha déclara: «La direction des renseignements financiers et les agences de la lutte contre le trafic de drogue tiennent conscience du fait que le régime syrien de Bachar al-Assad finance ses activités à travers le trafic de drogue, mené depuis les terres syriennes, vers nombreux pays, dont la Libye fait partie, et ce, à travers les port de la région de l’est ».

Bachagha avait noté : «La douane égyptienne de Port-Saïd a saisi 4 tonnes de cannabis, à bord d’un navire portant le nom de (Ig Krawn) venu depuis la Syrie et se dirigeant vers le port de Benghazi».

Il avait joint à sa publication le lien de la nouvelle publiée par le site du journal égyptien «al-Youm al-Sabee», où il fut mentionné que «4 tonnes de cannabis furent saisis par les autorités égyptiennes, à bord d’un navire venu de Syrie et se dirigeant vers Benghazi en Libye», tout en précisant que la drogue fut dissimulé à l’intérieur de boites de lait.

Sur ce, le ministre libyen signala que «son gouvernement était en contact direct avec l’Interpol pour traiter cette affaire», appelant le Conseil de sécurité des Nations unies et la communauté internationale «à travailler ensemble pour barrer le chemin à de telles pratiques», et les mettant en garde contre la négligence de l’affaire, «qui permet d’assurer le financement des groupes terroristes et par conséquent risquera d’aggraver la situation régionale».

Dans un contexte similaire, la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda, nota lors d’un communiqué présenté mardi au Conseil de sécurité, que «la CPI suivait les évolutions de l’offensive armée que mène Khalifa Haftar contre Tripoli, et qu’elle travaillait à ordonner de nouveaux mandats d’arrêts contre des personnes qui se trouvent en Libye, à l’ombre des violations et des meurtres qui se poursuivent à Tripoli et ses alentours».

Rappelons que Khalifa Haftar mène depuis le 4 avril dernier une offensive armée contre Tripoli, la capitale libyenne, soutenu par plusieurs forces étrangères comme les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Russie et la France, qui lui assurent la livraison d’armes et de combattants, sous l’immobilité des Nations unies et le silence de la communauté internationale.

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